Du Bellay, Joachim - 1558 : Les Antiquités de Rome
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Du Bellay, Joachim - 1558 : Les Antiquités de Rome
LES ANTIQUITES DE ROME Joachim Du Bellay Edition 1903 - Oeuvres complètes |
"LES ANTIQUITES DE ROME" Les Antiquités de Rome (1558) est un recueil de poèmes de Joachim du Bellay qui compte 32 sonnets suivis d'un Songe ou Vision, composé de 15 sonnets. Du Bellay y médite sur les ruines et la civilisation romaine, en exprimant son admiration pour la grandeur latine et sa mélancolie devant l'anéantissement de la Rome antique. AU ROY LE PREMIER LIVRE DES ANTIQUITEZ DE ROME I. Divins esprits, dont la poudreuse cendre II. Le Babylonien ses hauts murs vantera III. Nouveau venu qui cherches Rome en Rome IV. Celle qui de son chef les étoiles passoit V. Qui voudra voir tout ce qu’ont peu nature VI. elle que dans son char la Berecynthienne VII. Sacrez costaux, et vous sainctes ruines VIII. Par armes et vaisseaux Rome donta le monde IX. Astres cruels, et vous Dieux inhumains X. Plus qu’aux bords Æteans le brave fils d’Æson XI. Mars vergongneux d’avoir donné tant d’heur XII. Tels que l’on vid jadis les enfants de la Terre XIII. Ni la fureur de la flamme enragee XIV. Comme on passe en esté le torrent sans danger XV. Parlez Esprits, et vous Ombres poudreuses XVI. Comme l’on voit de loin sur la mer courroucee XVII. Tant que l’oyseau de Juppiter vola XVIII. Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois XIX. Tout le parfait dont le ciel nous honore XX. Non autrement qu’on voit la pluvieuse nuë XXI. Celle que Pyrrhe et le Mars de Lybie XXII. Quand ce brave sejour, honneur du nom Latin XXIII. O que celui estoit cautement sage XXIV. Si l’aveugle fureur, qui cause les batailles XXV. Que n’ay-je encore la harpe Thracienne XXVI. Qui voudroit figurer la Romaine grandeur XXVII. Toy qui de Rome esmerveillé contemples XXVIIII. Qui a veu quelquefois un grand chesne asseiché XXIX. Tout ce qu’Egypte en pointe façonna XXX. Comme le champ semé en verdure foisonne XXXI. De ce qu’on ne voit plus qu’une vague campaigne XXXII. Esperez-vous que la posterité SONGE OU VISION SUR ROME I. C’estoit alors que le present des Dieux II. Sur la croppe d’un mont je vis une Fabrique III. Puis m’apparut une pointe aiguisee IV. Je vi haut eslevé sur colomnes d’yvoire V. Et puis je vi l’Arbre Dodonien VI. Une Louve je vi sous l’antre d’un rocher VII. Je vi l’oyseau, qui le Soleil contemple VIII. Je vi un fier torrent, dont les tlots escumeux IX. Tout effrayé de ce monstre nocturne X. Sur la rive d’un fleuve une Nymphe esploree XI. Dans un mont une flamme allumee XII. Je vi sourdre d’un roc une vive fontaine XIII. Plus riche assez que ne se monstroit celle XIV. Ayant tant de malheurs gemi profondement XV. Finablement sur le poinct que Morphee AU ROY Le grand Cesar qui les Cesars honore À LA ROYNE Pour asseurer l’Italie et la France * Les titres précédés d'un carré bleu sont des liens vers les textes. |
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