Hymne des transportés - Victor Hugo
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Hymne des transportés - Victor Hugo
HISTOIRE ET POLITIQUE LE SECOND EMPIRE |
Hymne des transportés "Les Châtiments" - 1853 Victor Hugo Prions ! voici l’ombre sereine. Vers toi, grand Dieu, nos yeux et nos bras sont levés. Ceux qui t’offrent ici leurs larmes et leur chaîne Sont les plus douloureux parmi les éprouvés. Ils ont le plus d’honneur ayant le plus de peine. Souffrons ! le crime aura son tour. Oiseaux qui passez, nos chaumières, Vents qui passez, nos sœurs, nos mères, Sont là-bas, pleurant nuit et jour ; Oiseaux, dites-leur nos misères ! Ô vents, portez-leur notre amour ! Nous t’envoyons notre pensée, Dieu ! nous te demandons d’oublier les proscrits, Mais de rendre sa gloire à la France abaissée ; Et laisse-nous mourir, nous brisés et meurtris, Nous que le jour brûlant livre à la nuit glacée ! Souffrons ! le crime — Comme un archer frappe une cible, L’implacable soleil nous perce de ses traits ; Après le dur labeur, le sommeil impossible ; Cette chauve-souris qui sort des noirs marais La fièvre, bat nos fronts de son aile invisible. Souffrons ! le crime — On a soif, l’eau brûle la bouche ! On a faim, du pain noir ; travaillez, malheureux ! À chaque coup de pioche en ce désert farouche La mort sort de la terre avec son rire affreux, Prend l’homme dans ses bras, l’étreint et se recouche. Souffrons ! le crime — Mais qu’importe ! rien ne nous dompte ; Nous sommes torturés et nous sommes contents. Nous remercions Dieu vers qui notre hymne monte De nous avoir choisis pour souffrir dans ce temps Où tous ceux qui n’ont pas la souffrance ont la honte. Souffrons ! le crime — Vive la grande République ! Paix à l’immensité du soir mystérieux ! Paix aux morts endormis dans la tombe stoïque ! Paix au sombre océan qui mêle sous les cieux La plainte de Cayenne au sanglot de l’Afrique ! Souffrons ! le crime aura son tour. Oiseaux qui passez, nos chaumières, Vents qui passez, nos sœurs, nos mères, Sont là-bas, pleurant nuit et jour ; Oiseaux, dites-leur nos misères ! Ô vents, portez-leur notre amour ! Jersey, juillet 1853. A André Chénier A cette terre où l'on ploie A la mère de l'enfant mort A M. David, statuaire A ma fille A petite Jeanne A qui la faute ? A qui la victoire définitive? A Théophile Gautier A un poète A une jeune fille Aimons toujours! Aimons encore Ainsi nous n'avons plus Strasbourg, nous n'avons plu Après la bataille Aux arbres Aux morts du 4 décembre Avant la conclusion du traité Bêtise de la guerre Ce que c'est que la mort Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Ceux qui vivent sont ceux qui luttent Choses du soir Chose vue un jour de printemps Croire, mais pas en nous Dans la forêt Demain, dès l'aube Depuis six mille ans la guerre Dieu est toujours là Dignes l'un de l'autre Ecrit après la visite d'un bagne Elle avait pris ce pli Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle passa. Je crois qu'elle m'avait souri En écoutant les oiseaux Epitaphe Fêtes de village en plein air Halte en marchant Hier, la nuit d’été, qui nous prêtait ses voiles Il faut que le poète Il lui disait : vois-tu … J'aime l'araignée J'eus toujours de l'amour pour les choses ailées Je ne mets pas en peine Je respire où tu palpites Je sais bien qu'il est d'usage Je suis haï. Pourquoi ? Jeanne était au pain sec Jéhovah Jeune fille, la grâce emplit tes dix-sept ans Joies du soir Jour de fête aux environs de Paris L'aube est moins claire L'Echafaud L'enfant La chauve-souris La coccinelle La fonction du poète La grand-mère La hache? Non jamais? Je n'en veux pour personne La légende de la nonne La mort du Duc de Berry La naissance du Duc de Bordeaux La nichée sous le portail La Vendée ... |
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