L'onesto rifiuto - Guido Gozzano (1883-1916)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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L'onesto rifiuto - Guido Gozzano (1883-1916)
L'onesto rifiuto - Le refus honnête
Voce : Marzio Maria Cimini
Un mio gioco di sillabe t’illuse. Tu verrai nella mia casa deserta: lo stuolo accrescerai delle deluse. So che sei bella e folle nell’offerta di te. Te stessa, bella preda certa, già quasi m’offri nelle palme schiuse. Ma prima di conoscerti, con gesto franco t’arresto sulle soglie, amica, e ti rifiuto come una mendica. Non sono lui, non sono lui! Sì, questo voglio gridarti nel rifiuto onesto, perché più tardi tu non maledica. Non sono lui! Non quello che t’appaio, quello che sogni spirito fraterno! Sotto il verso che sai, tenero e gaio, arido è il cuore, stridulo di scherno come siliqua stridula d’inverno, vôta di semi, pendula al rovaio… Per te serbare immune da pensieri bassi, la coscienza ti congeda onestamente, in versi più sinceri… Ma (tu sei bella) fa ch’io non ti veda: il desiderio della bella preda mentirebbe l’amore che tu speri. Non posso amare, Illusa! Non ho amato mai! Questa è la sciagura che nascondo. Triste cercai l’amore per il mondo, triste pellegrinai pel mio passato, vizioso fanciullo viziato, sull’orme del piacere vagabondo… Ah! Non volgere i tuoi piccoli piedi verso l’anima buia di chi tace! Non mi tentare, pallida seguace!… Pel tuo sogno, pel sogno che ti diedi, non son colui, non son colui che credi! Curiosa di me, lasciami in pace! | Mon jeu de syllabes te trompera. Tu viendras dans ma maison déserte : tu augmenteras la foule des déçus. Je sais que tu es belle et folle d'offrir de toi. Toi-même, belle proie certaine, déjà tu m'offres presque dans les paumes ouvertes. Mais avant de te rencontrer, d'un geste Franchement je t'arrêterai sur le seuil, mon amie, et je te rejette comme un mendiant. Je ne suis pas lui, je ne suis pas lui ! Oui ca Je veux te crier un rejet honnête, pour que plus tard tu ne maudisses pas. Je ne suis pas lui ! Non pas ce que je t'apparais, de quoi tu rêves d'esprit fraternel ! Sous le vers que tu connais, tendre et joyeux, le cœur est sec, criard de moquerie comme la silique stridente en hiver, vide de graines, suspendue au buisson... Pour que tu restes à l'abri des pensées faible, la conscience te rejette honnêtement, dans des vers plus sincères… Mais (tu es belle) ne me laisse pas te voir : le désir de belles proies mentirait l'amour que tu espères. Je ne peux pas aimer, trompé ! je n'ai pas aimé jamais! C'est le désastre que je cache. Triste, j'ai cherché l'amour pour le monde, triste pèlerin pour mon passé, enfant gâté vicieux, sur les traces du plaisir errant… Ah ! Ne détourne pas tes petits pieds vers l'âme sombre de ceux qui gardent le silence ! Ne me tente pas, pâle disciple !… Pour ton rêve, pour le rêve que je t'ai donné, Ce n'est pas moi, je ne suis pas celui que tu penses ! Curieuse de me connaître, laisse-moi tranquille ! Traduction : ---- |
Autres textes du même auteur : Alle soglie - Au seuil |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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