COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-17%
Le deal à ne pas rater :
-17% Apple MacBook Air M2 13” 512 Go (2022)
1179 € 1429 €
Voir le deal

Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801)

Aller en bas

Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) Empty Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801)

Message  Gil Def Lun 24 Juin 2024 - 17:59

  Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) 989837  Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) 989837  Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) 989837  



Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) Allema12

NOVALIS
(Georg Philipp Friedrich von Hardenberg)
1772-1801

Es färbte sich die Wiese grün - Novalis (1772-1801) Novalis




Es färbte sich die Wiese grün -  Les prés se sont recouverts de verdure


Rezitation: Fritz Stavenhagen




Es färbte sich die Wiese grün
Und um die Hecken sah ich blühn,
Tagtäglich sah ich neue Kräuter,
Mild war die Luft, der Himmel heiter.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Und immer dunkler ward der Wald
Auch bunter Sänger Aufenthalt,
Es drang mir bald auf allen Wegen
Ihr Klang in süßem Duft entgegen.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Es quoll und trieb nun überall
Mit Leben, Farben, Duft und Schall,
Sie schienen gern sich zu vereinen,
Dass alles möchte lieblich scheinen.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

So dacht ich: ist ein Geist erwacht,
Der alles so lebendig macht
Und der mit tausend schönen Waren
Und Blüten sich will offenbaren?
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Vielleicht beginnt ein neues Reich
Der lockre Staub wird zum Gesträuch
Der Baum nimmt tierische Gebärden
Das Tier soll gar zum Menschen werden.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Wie ich so stand und bei mir sann,
Ein mächtger Trieb in mir begann.
Ein freundlich Mädchen kam gegangen
Und nahm mir jeden Sinn gefangen.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Sie ging vorbei, ich grüßte sie,
Sie dankte, das vergess ich nie.
Ich musste ihre Hand erfassen
Und Sie schien gern sie mir zu lassen.
Ich wusste nicht, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.

Uns barg der Wald vor Sonnenschein
Das ist der Frühling fiel mir ein.
Kurzum, ich sah, daß jetzt auf Erden
Die Menschen sollten Götter werden.
Nun wußt ich wohl, wie mir geschah,
Und wie das wurde, was ich sah.


"Werke"




Les prés se sont recouverts de verdure
Et j’ai vu fleurir près des haies ;
Jour après jour pousser des herbes nouvelles,
L’air était doux, le ciel serein,
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Et la forêt s’assombrissait encore,
Séjour aussi de mille chanteurs divers.
Par tous les chemins leurs échos bientôt
M’accueillirent de douces senteurs,
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Partout jaillissaient , surgissaient
Vie, couleurs, parfums, et sons,
Ils semblaient aimer à s’unir
Pour que tout répandit le charme.
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Je pensais : « Un esprit s’est-il
Réveillé qui rend tout si vivant,
Et veut par mille belles denrées
Et fleurs à nous se révéler ? »
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Une nouvelle ère peut-être commence,
La poussière éparse se fait arbuste,
L’arbre fait des gestes d’animal,
Et la bête même devient homme.
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Et, comme ainsi j’étais pensif,
Une force puissante monte en moi.
Une fille vint amicalement
A moi et captura tous mes sens.
Je ne savais pas ce qui m’arrivait,
Ni comme advenait ce que je voyais.

Elle est passée, je l'ai saluée,
Elle m'a remercié, je ne l'oublierai jamais.
J'ai dû lui prendre la main
Et elle semblait heureuse de me la laisser.
Je ne savais pas ce qui m'arrivait
Et comme advenait ce que je voyais.

La forêt nous cachait aux rayons du soleil.
Je pensais soudain : « Le printemps ! »
Bref, je vis qu’alors sur la terre
Les hommes allaient devenir dieux.
Alors je sus bien ce qui m’arrivait,
Et comme advenait ce que je voyais.


Traduction : Jean-Pierre Lefebvre, 1995




Autres textes du même auteur :

Wenn nicht mehr Zahlen und Figuren - Quand ne seront plus les nombres et les figures





_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6854
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum