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Elegia Pasquale - Andrea Zanzotto (1921-2011)

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Elegia Pasquale -  Andrea Zanzotto (1921-2011) Empty Elegia Pasquale - Andrea Zanzotto (1921-2011)

Message  Gil Def Jeu 27 Juin - 20:19

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Andrea ZANZOTTO
1921-2011

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Elegia Pasquale - Elégie pascale


Voce :   Sergio Carlacchiani




Pasqua ventosa che sali ai crocifissi
con tutto il tuo pallore disperato,
dov’è il crudo preludio del sole?
e la rosa la vaga profezia?

Dagli orti di marmo
ecco l’agnello flagellato
a brucare scarsa primavera
e illumina i mali dei morti
pasqua ventosa che i mali fa più acuti.

E se è vero che oppresso mi composero
a questo tempo vuoto
per l’esaltazione del domani,
ho tanto desiderato
questa ghirlanda di vento e di sale
queste pendici che lenirono
il mio corpo ferita di cristallo;
ho consumato purissimo pane

Discrete febbri screpolano la luce
di tutte le pendici della pasqua,
svenano il vino gelido dell’odio;
è mia questa inquieta
gerusalemme di residue nevi,
il belletto s’accumula nelle
stanze nelle gabbie spalancate
dove grandi uccelli covarono
colori d’uova e di rosei regali,
e il cielo e il mondo è l’indegno sacrario
dei propri lievi silenzi.

Crocifissa ai raggi ultimi è l’ombra
le bocche non sono che sangue
i cuori non sono che neve
le mani sono immagini
inferme della sera
che miti vittime cela nel seno.


"Dietro il paesaggio", 1951




Pâques venteuse que tu montes aux crucifix
avec toute ta pâleur désespérée,
où est le prélude brut du soleil ?
Et la rose la vague prophétie ?

Des jardins de marbre,
voici l’agneau flagellé
à paître un pauvre printemps
et il illumine les maux des morts
Pâques venteuse qui rend les maux plus aigus.

Et s’il est vrai qu’opprimé ils me composèrent
dans ce temps vide
pour l’exaltation du lendemain,
j’ai tant désiré
cette guirlande de vent et de sel,
ces pentes qui ont apaisé
mon corps blessé de cristal ;
j’ai mangé le pain le plus pur

Des fièvres discrètes font craquer la lumière
de toutes les pentes de Pâques,
ricane le vin glacé de la haine ;
est mienne cette inquiète
jérusalem de neiges résiduelles
la beauté s’accumule dans
les chambres, dans les cages grandes ouvertes
où de grands oiseaux nichèrent
les couleurs des œufs et des cadeaux roses,
et le ciel et le monde sont l'indigne sanctuaire
de leurs propres légers silences.

Crucifiée dans les derniers rayons est l’ombre
les bouches ne sont que sang
les cœurs ne sont que neige
les mains sont des images
infirmes du soir
que les douces victimes cachent dans le sein.


Traduction : ---




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