Bucolica - Andrea Zanzotto (1921 – 2011)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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Bucolica - Andrea Zanzotto (1921 – 2011)
Bucolica - Bucolique
Corrotto è l’orrizonte, né rinfranca poco cielo i pendii deboli e foschi, ma nella mente sei, fede mai stanca, - tu innocente con me nei vuoti boschi ? - E se intorno la terra è tempestosa, se premono, laggiù le rupi acerbe, oltre i secoli amica a te la rosa pende al lembo d’Acadia pingue d’erbe. Qui, se a pace tu inviti questo ambiguo fondersi del respiro nel passato, questo, che altrove inclina, moto esiguo d’alberi, questo raggio abbandonato, qui all’ estenuata luce si compone della mia della tua congiunta vita la voce risanata, la ragione (irrealmento a dirsi) fatta ardita. Ah, ma tra poco volgerà da fragili dubbiose piogge l’ombra a noi, tra piante e foglie, donde ieri bevvero agili lepri in tremanti abissi acqua tremante... Quel nimbo el dissanguerà, quel furto molle che tarpa con la rosa, il mostro fossile e il marmo piega : stasi ed urto dove in un altro vero affonda il nostro. "Vocativo", 1957 | L’horizon est bouleversé et les échappées du ciel n’arrivent pas à raffermir les talus débiles et tristes, mais tu es dans ma pensée, foi jamais lasse, - toi innocente avec moi dans les bois désertés ? – Et si tout autour la terre est convulsée, si là-haut les âpres rochers nous oppriment, la rose, - tienne amie au-delà des siècles – oscille au bord de l’Arcadie herbeuse à souhait. Ici, si tu convies à la paix cet ambigu mélange du souffle dans le passé, ce léger frisson des arbres – qui ailleurs les incline -, ce rayon abandonné, ici, dans la lumière exténuée, se composent - de nos deux vies conjointes – la voix revigorée et la raison (incroyable à dire) valorisée. Las ! d’ici peu, de faibles pluies douteuses l’ombre descendra sur nous, à travers plantes et feuilles, là où, hier, d’agiles lièvres burent une eau frissonnante en de chancelantes abimes. Ce nimbe, moite larcin qui réduit avec la rose le monstre fossile et ploie le marbre, nous saignera à blanc : stase et choc où dans une autre vérité s’abîme la nôtre. Traduction : Geneviève Burckhardt, 1968 |
Autres textes du même auteur : Elegia pasquale - Elégie pascale |
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Gil Def- Admin
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