Nell'imminenza dei quarant'anni - Mario Luzi (1914-2005)
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Nell'imminenza dei quarant'anni - Mario Luzi (1914-2005)
Nell'imminenza dei quarant'anni - Sur le point d'avoir quarante ans
Voce : Diego Luschi
Il pensiero m’insegue in questo borgo cupo ove corre un vento d’altipiano e il tuffo del rondone taglia il filo sottile in lontananza dei monti. Sono tra poco quarant’anni d’ansia, d’uggia, d’ilarità improvvise, rapide com’è rapida a marzo la ventata che sparge luce e pioggia, son gli indugi, lo strappo a mani tese dai miei cari, dai miei luoghi, abitudini di anni rotte a un tratto che devo ora comprendere. L’albero di dolore scuote i rami… Si sollevano gli anni alle mie spalle a sciami. Non fu vano, è questa l’opera che si compie ciascuno e tutti insieme i vivi i morti, penetrare il mondo opaco lungo vie chiare e cunicoli fitti d’incontri effimeri e di perdite o d’amore in amore o in uno solo di padre in figlio fino a che sia limpido. E detto questo posso incamminarmi spedito tra l’eterna compresenza del tutto nella vita nella morte, sparire nella polvere o nel fuoco se il fuoco oltre la fiamma dura ancora. "L’opera poetica", 1998 | Mes pensées me poursuivent dans ce village sombre là où souffle un vent de montagne et la plongée du martinet coupe le fil mince au loin des montagnes. Bientôt vont venir quarante ans d'angoisse, de tristesse, d'hilarité soudaine et rapide comme le vent est rapide en mars qui jette la lumière et la pluie, ce sont les retards, Je les arrache à mains tendues à mes proches, de chez moi, habitudes d'années brisées soudainement que je dois maintenant comprendre. L’arbre du chagrin secoue ses branches… Se soulèvent les années dans mon dos en essaims. Ce ne fut pas en vain, c'est le travail que fait chacun et tous ensemble les vivants les morts pénètrent le monde opaque le long des rues dégagées et des tunnels pleins de rencontres éphémères et de pertes ou d'amour en amour ou en un seul de père en fils jusqu'à ce que ce soit clair. Et cela dit, je peux passer à autre chose envoyé parmi la coprésence éternelle complètement dans la vie dans la mort, disparaître dans la poussière ou le feu si le feu au-delà de la flamme dure encore. Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : L'immensità dell'attimo - L'mmensité de l'instant |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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