Ser el gato - Carlos Barral (1928-1989)
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Ser el gato - Carlos Barral (1928-1989)
Ser el gato - Etre le chat
Voz : Tomás Galindo
Ser el gato, hacer un esfuerzo y ser el gato transitorio del alba y en la cumbre del mundo transitado, y presumible. Ser por fuera del gato todo el gato posible después del atigrado resplandor de la noche última y la pasmada contracción felina. Comenzar en el zinc al borde de las uñas, en el cielo que escurre el canalón vacío y en la flor espectral que crece entre las rejas. El gato que despierta paso a paso las viejas miserables espaldas de fábrica baldada y el aire algodonoso de las ramas al suelo y la tierra afeitada del muro hasta el camino y hasta el bidón sonoro que su peso estremece. Ser gato por fuera y tan cabal. Parece que el mundo quepa dentro de esta pausa ondulada precisa como un astro, que te llama y a quien no negarás el pararte desnuda donde nadie hubiera imaginado aurora sobre el muro desconchado, alba rosada sobre el gris de un gato, con las puntas nocturnas de los pechos apuntando a esos hombres cavilosos que llegan tan despacio, pisando en las afueras. | Être le chat, faire un effort et être le chat transitoire de l’aube et au sommet du monde parcouru et présumé. Etre à l’extérieur du chat tout du chat possible après l’éclat tigré de la nuit ultime et la stupéfiante contraction féline. commencer par le zinc au bord des clous, dans le ciel qui s’écoule de la gouttière vide, et dans la fleur spectrale qui pousse entre les barreaux. Le chat qui réveille pas à pas, les vieux dos misérables d’une usine vacante, et l’air cotonneux des branches au sol et la terre rasée du mur jusqu'au chemin et jusqu'au tambour sonore que son poids agite. Être un chat à l’extérieur et si minutieux. Il semble que le monde s’inscrive dans cette pause ondulante, précise comme une étoile, qui t'appelle et à qui tu ne refuseras pas de te tenir nue où personne n’aurait imaginé l’aube sur le mur ébréché, l’aube rose sur le gris d’un chat, avec les pointes nocturnes des seins pointant vers ces hommes maussades qui arrivent si lentement, foulant les faubourgs. Traduction : ---- |
Autres textes du même auteur : Luna de agosto - Lune d'août Y tú amor mío - Et toi mon amour |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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