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Dorfmusik - Johannes Bobrowski (1917–1965)

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Dorfmusik - Johannes Bobrowski (1917–1965) Empty Dorfmusik - Johannes Bobrowski (1917–1965)

Message  Gil Def Sam 24 Aoû 2024 - 12:15

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Dorfmusik - Johannes Bobrowski (1917–1965) Allema12

Johannes BOBROWSKI
1917-1965

Dorfmusik - Johannes Bobrowski (1917–1965) Unknown



Dorfmusik -  Musique de village




Letztes Boot darin ich fahr
keinen Hut mehr auf dem Haar
in vier Eichenbrettern  weiß
mit der Handvoll Rautenreis
meine Freunde gehn umher
einer bläst auf der Trompete
einer bläst auf der Posaune
Boot werd mir nicht überschwer
hör die andern  reden laut :
dieser hat auf Sand gebaut

Ruft vom Brunnenbaum die Krähe
von dem ästelosen : wehe
von dem kahlen ohne Rinde :
nehmt ihm ab das Angebinde
nehmt ihm fort den Rautenast
doch es schallet die Trompete
doch es schallet die Posaune
keiner hat mich angefaßt
alle sagen : aus der Zeit
fährt er und er hats nicht weit

Also weiß ichs und ich fahr
keinen Hut mehr auf dem Haar
Mondenlicht um Brau und Bart
abgelebt zuendgenarrt
lausch auch einmal in die Höhe
denn es tönet die Trompete
denn es tönet die Posaune                                            
und von weitem ruft die Krähe
ich bin wo ich bin : im Sand
mit der Raute in der Hand


"Sarmatische Zeit", 1961




Dernier bateau que je prends
sans chapeau sur mes cheveux
blanc dans quatre planches de chêne
avec ma brassée de rue
et tous mes amis autour
l’un soufflant dans la trompette
et l’autre dans le buccin.
Bateau ne me sois pas trop lourd
écoute les autres parlent fort :
tel a construit sur du sable – crie

de l’arbre du puits la corneille,
de l’arbre sans branche crie : malheur !
de l’arbre nu sans écorce :
enlevez-lui son cadeau
prenez son rameau de rue
mais la trompette résonne
mais résonne le buccin
personne ne m’a attrapé
tous disent : il quitte le temps
et ne s’en va pas bien loin

Donc je le sais et je pars
sans chapeau sur mes cheveux
lueur de lune sur barbe et sourcil
ayant vécu, épuisé toute moquerie
j’écoute un coup aussi là-haut
car la trompette retentit
car retentit le buccin
et la corneille crie de loin
je suis là où je suis : dans le sable,
mon brin de rue dans la main


Traduction : Jean-Pierre Lefebvre, 1995




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Gil Def
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