Gil Def Mer 2 Oct - 14:44
L'HOMME ET LA NATURE LE MONDE VEGETAL
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Sur tout parfum j’aime la Rose "Odes" - 1550-1552 Pierre de Ronsard
Sur tout parfum j’aime la Rose Dessus l’épine en mai déclose, Et l’odeur de la belle fleur Qui de sa première couleur Pare la terre, quand la glace Au nouveau soleil a fait place.
Les autres boutons vermeillets, La giroflée et les œillets, Et le bel émail qui varie L’honneur gemmé d’une prairie En mille lustres s’éclatant, Ensemble ne me plaisent tant Que fait la Rose pourperette, Et de mars la blanche fleurette
Que saurai-je pour le doux flair Que je sens au moyen de l’air, Prier pour vous deux autre chose, Sinon que toi, pourprine Rose, Puisses toujours avoir le sein En mai de rosée tout plein, Et que jamais le chaud qui dure En juin ne te fasse laidure ?
Ni à toi, fleurette de mars, Jamais l’hiver, lorsque tu pars Hors de la terre, ne te fasse Pencher morte dessus la place ; Ains toujours malgré la froideur Puisses -tu de ta soefve odeur Nous annoncer que l’an se vire Plus doux vers nous, et que Zéphyre Après le tour du fâcheux temps Nous ramène le beau printemps.
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A la forêt de Gastine Adieu, cruelle, adieu, je te suis ennuyeux Afin qu'à tout jamais de siècle en siècle vive Amour me tue et si je ne veux dire Ciel, airs et vents, plains et monts découverts Comme on voit sur la branche Comme un chevreuil Comme une belle fleur assise entre les fleurs Des baisers Dous fut le trait qu'amour hors de sa trousse Il faut laisser maisons et vergers et jardins Je meurs Paschal quand je la vois si belle Je n'ai plus que les os Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle Je veus mourir pour tes beautés Maistresse Je vous envoye un bouquet que ma main La fontaine Bellerie Ma douce jouvence est passée [Madrigal Marie, levez-vous ma jeune paresseuse Meschantes nuicts d’hyver, nuicts filles de Cocyte Mignonne allons voir si la rose Nature ornant la dame Pren ceste rose aimable comme toi Quand à longs traits je bois l'amoureuse étincelle Quand au temple nous serons Quand je pense à ce four où près d'une fontaine Quand je suis vingt ou trente mois Quand vous serez bien vieille ... Rossignol, mon mignon Tandis que vous dancez et ballez à votre aise Une beauté de quinze ans enfantine Voici le mois d'avril où naquit la merveille Vous me dites, Maîtresse, étant à la fenêtre
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