Non mi tolga tutto il lutto - Beatrice Zerbini (1983-....)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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Non mi tolga tutto il lutto - Beatrice Zerbini (1983-....)
Non mi tolga tutto il lutto - N'enlèves pas tout mon deuil
Voce : Rodolfo Vettor
Non mi tolga tutto il lutto, dottoressa, me ne lasci la metà; io non voglio che il mio cuore sia sgombro per intero, mi lasci la mancanza: faccia male di notte, se non dormo, ma se dormo, se possibile, vorrei non svegliarmi nel buio, come se non potessi respirare. Mi tolga l’impossibile che è che non si possa più ascoltare la sua voce e lo squillo del telefono mai suo quando compio un altro anno e non vorrei. Mi lasci continuare a guardare fissamente se qualcuno beve il caffè nel vetro e faccia che io pianga sulla torta di riso; mi tolga il grido, se può, la testa che sbatte, il nero che fa la fine. Non mi resta che la mancanza che è: e se è il dolore che riempie come un corpo il mio corpo, me lo lasci per metà. Non voglio perdere che ferisca la lama che non taglia dei suoi occhi; tolga il lutto che inginocchia, che non crede, che mi chiude in casa. Mi lasci che mi facciano male i fiori, ma non tutti, solo quelli arancioni. D'Amore, 2022 | N’enleves pas tout mon deuil, docteur, laisses-moi la moitié ; Je ne veux pas que mon cœur soit clair complètement qu’on me laisse le manque: ça fait mal la nuit, si je ne dors pas, mais si je dors, si possible, je ne veux pas me réveiller dans le noir, comme si je ne pouvais pas respirer. Enleves moi l'impossible que cela ne peut pas être fait n'écoutant plus sa voix et la sonnerie du téléphone jamais le sien quand j'aurai une autre année et ne voudrais pas. Laisses-moi continuer à regarder fixement si quelqu’un boit du café dans le verre et fasses que je pleure sur le gâteau de riz ; Enlèves mon cri, si on peut, la tête qui cogne, le noir qui fait la fin. Il ne me reste que le manque qui est : et si c’est la douleur qui remplit comme un corps mon corps laisse moi la moitié. Je ne veux pas perdre que blesse la lame qui ne lui coupe pas les yeux ; Enlèves le deuil qui s’agenouille, qui ne croit pas, qui m’enferme dans la maison. Laisses-moi que me fassent mal les fleurs, mais pas toutes, juste celles des orangers. Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : Non avere paura - N'aies pas peur Ti scrivo lettere, poesie - Je t'écris des lettres, des poèmes |
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Gil Def- Admin
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