COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....)

Aller en bas

Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) Empty Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....)

Message  Gil Def Mer 24 Juil - 14:23

  Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) 989837  Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) 989837  Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) 989837  


Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) Espagn16

Antonio GAMONEDA
1931-....

Caigo sobre unas manos - Antonio Gamoneda (1931-....) Images?q=tbn:ANd9GcTaDpRY4aTM4nQeggmnT9fdbVjlQgja2knWIQ&s




Caigo sobre unas manos - Je tombe sur des mains


Voz : Feli Ubeda Martin




Cuando no sabía
aún que yo vivía en unas manos,
ellas pasaban sobre mi rostro y mi corazón.

Yo sentía que la noche era dulce
como una leche silenciosa. Y grande.
Mucho más grande que mi vida.
Madre:
era tus manos y la noche juntas.
Por eso aquella oscuridad me amaba.

No lo recuerdo pero está conmigo.
Donde yo existo más, en lo olvidado,
están las manos y la noche.
A veces,
cuando mi cabeza cuelga sobre la tierra
y ya no puedo más y está vacío
el mundo, alguna vez, sube el olvido
aún al corazón.

Y me arrodillo
a respirar sobre tus manos.
Bajo
y tú escondes mi rostro; y soy pequeño;
y tus manos son grandes; y la noche
viene otra vez, viene otra vez.
Descanso
de ser hombre, descanso de ser hombre.


"Blues castellano", 1982




Quand je ne savais pas
encore que j’habitais dans des mains,
elles passaient sur mon visage et sur mon cœur.

Je sentais que la nuit était douce
comme un lait silencieux. Et grande.
Bien plus grande que ma vie.
Mère :
C’était tes mains et la nuit ensemble.
Voila pourquoi cette obscurité m’aimait.

Je ne me souviens pas mais ça reste avec moi.
Là où j’existe le plus, dans l’oublié,
se trouvent les mains et la nuit.
Parfois,
quand ma tête est penchée vers la terre
et je n’en peux plus et il est vide
le monde, quelque fois, l’oubli remonte
encore vers le cœur.

Et je m’agenouille
pour respirer sur tes mains.
Je descends
et tu caches mon visage ; et je suis tout petit ;
et tes mains sont grandes ; et la nuit
vient encore une fois, vient encore une fois.
Je me repose
d’être un homme, je me repose d’être un homme.


Traduction : Jacques Ancet, 2004




Autres textes du même auteur :

Existían tus manos - Il existait tes mains
Malos recuerdos - Mauvais souvenirs






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6862
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum