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Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982)

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Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982) Empty Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982)

Message  Gil Def Ven 9 Aoû 2024 - 14:17

  Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982) 989837  Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982) 989837  Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982) 989837  


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Rafael de LEON
1908-1982

Romance de los ojos verdes - Rafael de León (1908-1982) Refael-de-leon



Romance de los ojos verdes - Romance des yeux verts


Voz : Carmen Carrasco




-¿De dónde vienes tan tarde?
¡Dime, di! ¿De dónde vienes?
-Vengo de ver unos ojos
verdes como el trigo verde.
El sueño juega y se esconde
en la plaza de mi frente;
cabalgo por las ojeras
de unos ojos en relieve.
El cuarto se va llenando
de mar, de barcos y peces,
acuarium improvisado
sobre el barniz de los muebles,
mientras que la media luna
de junio roja y solemne
se suicida sobre el filo
de la mañana que viene.
-¿De dónde vienes cantando?
¡Dime, di! ¿De dónde vienes?
-Vengo de ver unos ojos
verdes como el limón verde.
Por el río de la siesta
pasa un pregón hecho nieve
persianas atravesando:
“¡Chumbos frescos, ¿quién los quiere?!”
La sábana de la cama
en silencio se defiende
amortajando suspiros
bajo la cal de sus pliegues
contra dos cuerpos desnudos
que su blancura oscurece;
muslos de trigo en mis muslos
brazos delgados y ardientes
que como ríos morenos
iluminados de fiebre
se precipitan sin pulso
por la llanura del vientre
en una lucha romana
de mirtos y de laureles.
-¿Dónde naciste? -En Tarifa,
¿Y tú? -En Sevilla. Mis sienes
están preñadas de olivos
como tus ojos de verdes.
El silencio apuñalado
vuelve a sembrar las paredes
y un sueño de torres altas
y de relojes ausentes
sobre la cama cansada
echa su capa de nieve.
-¿De dónde vienes borracho?
¡Dime, di! ¿De dónde vienes?
-Vengo… vengo de la viña
y el olivarito verde.
-¿Qué mala hierba pisaste,
quién te atravesó las sienes
con ese mal fario…? ¡Dime!
-Son las cosas de la suerte,
unos la encuentran de espaldas,
otros la encuentran de frente,
y yo me encontré a sus ojos
verdes como el trigo verde.
-¿Quieres que te haga una taza
de hierbabuena caliente?
-Quiero su voz, luna y plata
diciéndome que me quiere.
-¿Quieres que te ate un pañuelo
y te lo anude a la frente?
-Quiero sus brazos de trigo
y su cintura de aceite.
-¿Quieres que cante una nana
para ver si así te duermes?
-Quiero sentirme en el cuello
su aliento de flauta breve.
-Entonces… mi corazón,
dime, ¡por Dios! lo que quieres.
-Quiero sus ojos. Sus ojos
verdes como el trigo verde,
como el limón y la albahaca,
como el mar y los cipreses,
el romero y los laureles…
Si no me traes sus ojos,
¡dile que venga la muerte!






-D’où viens-tu si tard ?
Dis-moi, dis-moi ! D’où viens-tu ?
- Je viens de voir des yeux
verts comme le blé vert.
Le rêve joue et se cache
sur la place devant moi ;
Je chevauche à travers les cernes
des yeux levés.
La pièce se remplit
de mer, de bateaux et de poissons,
aquarium improvisé
sur le vernis du mobilier,
tandis que le croissant de lune
de juin rouge et solennel
se suicide au bord
de la matinée qui vient.
- D’où viens-tu en chantant ?
Dis-moi, dis-moi ! D’où viens-tu ?
-Je viens de voir des yeux
verts comme le citron vert.
par la rivière de la sieste
passe une proclamation faite de neige
traversant les stores :
"des figues de barbarie fraîches, qui les veut ?!"
Le drap du lit
en silence se défend
en enveloppant des soupirs
sous la chaux de ses plis
contre deux corps nus
que sa blancheur obscurcit ;
des cuisses de blé sur mes cuisses,
des bras maigres et brûlants
qui, comme des fleuves bruns
illuminés par la fièvre
se précipitent sans palpitation
sur la plaine du ventre
dans une lutte romaine
de myrtes et de lauriers.
-Où es-tu né ? - À Tarifa,
et toi ? -À Séville. Mes tempes
sont enceintes d’oliviers
comme tes yeux de vert.
Le silence poignardé
à nouveau sème les murs
et un rêve de hautes tours
et d’horloges absentes
sur le lit fatigué
jette sa couche de neige.
- D’où viens-tu, ivre ?
Dis-moi, dis ! D’où viens-tu ?
- Je viens... Je viens de la vigne
et de l’olivier vert.
-Quelle mauvaise herbe as-tu foulé,
qui t'a percé les tempes
avec cette malchance... ? » Dis-moi!
- Ce sont les choses de la chance,
certains la trouvent par derrière,
d’autres la trouvent par l’avant,
et je me suis retrouvé dans ses yeux
verts comme le blé vert.
- Veux-tu que je te fasse une tasse
de menthe poivrée ?
- Je veux que sa voix, lune et argent,
me dise qu’elle m’aime.
- Veux-tu que je fasse un mouchoir
et que je l’attache autour de ton front ?
- Je veux ses bras de blé
et sa taille d’huile.
- Veux-tu que je chante une berceuse
pour voir si tu t’endors ainsi ?
- Je veux sentir sur mon cou.
son souffle de flûte court
-Alors... mon cœur,
dis-moi, pour l’amour de Dieu ! ce que tu veux.
- Je veux ses yeux. Ses yeux
verts comme le blé vert,
comme le citron et le basilic,
comme la mer et les cyprès,
le romarin et les lauriers...
Si tu ne m’apportes pas ses yeux,
dis-lui que la mort vient !


Traduction :  ----




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