El dulce mal - Andrés Eloy Blanco (1896-1955)
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El dulce mal - Andrés Eloy Blanco (1896-1955)
Andrés Eloy BLANCO 1896-1955 |
El dulce mal - Le doux mal
Voz : Andrés Eloy Blanco
Vuelvo los ojos a mi propia historia. Sueños, más sueños y más sueños… gloria, más gloria… odio… un ruiseñor huyendo… y asómbrame no ver en toda ella ni un rasgo, ni un esbozo, ni una huella del dulce mal con que me estoy muriendo. Torno a mirar hacia el camino andado… Mi marcha fue una marcha de soldado, con paso vencedor, a todo estruendo; mi alegría una bárbara alegría… Y en nada está la sombra todavía del dulce mal con que me estoy muriendo. Surgió una cumbre frente a mí; quisieron otros mil coronarla y no pudieron; sólo yo quedé arriba, sonriendo, y allí, suelta la voz, tendido el brazo, nunca sentí ni el leve picotazo, del dulce mal con que me estoy muriendo. Volví la frente hacia el más bello ocaso… Mil bravos se rindieron al fracaso mas, yo fui vencedor del mal tremendo; fui gloria empurpurada y vespertina, sin presentir la marcha clandestina del dulce mal con que me estoy muriendo. Fuerzas y potestades me sitiaron y, prueba sobre prueba, acorralaron mi fe, que ni la cambio ni la vendo, y yo les vi marchar con su despecho feliz, sin presentir nada en mi pecho del dulce mal con que me estoy muriendo. Mujeres… por mi gloria y por mis luchas en muchas partes se me dieron muchas y en todas partes me dormí queriendo y en la mañana hacia otro amor seguía, pero en ninguno el dardo presentía del dulce mal con que me estoy muriendo. Y un día fue la torpe circunstancia de quedarnos a solas en la estancia, leyendo juntos, sin estar leyendo, mirarnos en los ojos, sin malicia, y quedarnos después con la delicia del dulce mal con que me estoy muriendo. | e tourne les yeux vers ma propre histoire. Des rêves, encore des rêves et encore des rêves... De la gloire, encore de la gloire... haïne... Un rossignol en fuite... et je m’étonne de ne pas voir dans tout cela ni un trait, ni une esquisse, ni une trace du doux mal dont je me meurs. Je tourne un regard vers le chemin parcouru... Ma marche était une marche de soldat, d’un pas victorieux, à plein tonnerre ; Ma joie, une joie barbare... Et en rien toujours pas n'est l'ombre du doux mal dont je me meurs. Surgit un sommet devant moi ; voulurent le couronner d'autres milliers et ne le purent ; seul je restai en haut, souriant, et là, libérant la voix tendant le bras, jamais je ne sentis le léger soupçon du doux mal dont je me meurs. Je tournai le front vers le plus beau coucher de soleil... Mille bravos se résignèrent à l’échec mais je fus vainqueur de l’énorme mal ; Je fus gloire pourpre et du soir, sans sentir la marche clandestine du doux mal dont je me meurs. Des forces et des puissances m’assiégèrent et, épreuve sur épreuve, acculèrent ma foi, que je ne change ni ne vends, et je les vis s’en aller avec leur dépit heureux, sans rien sentir dans mon coeur du doux mal dont je me meurs. Femmes... Pour ma gloire et pour mes luttes en beaucoup d’endroits elles me donnèrent beaucoup et partout je m'endormis en aimant et le matin vers un autre amour je poursuivis, mais dans aucun d’eux se sentait le dard due doux mal dont je me meurs. Et un jour, ce fut la circonstance maladroite de nous laisser seuls dans la pièce, lisant ensemble, sans lire, de nous regarder dans les yeux, sans malice, et de nous retrouver depuis avec le délice du doux mal dont je me meurs. Traduction :--- |
Autres textes du même auteur : La renuncia - Le renoncement Silencio - Silence |
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Gil Def- Admin
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