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La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019)

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La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019) Empty La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019)

Message  Gil Def Sam 29 Juin 2024 - 9:23

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Pilar PAZ PASAMAR
1932-2019

La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019) Paz_pa10




La casa - La maison


Voz : Tomas Galindo




La casa es como un pájaro
prisionero en sí mismo,
que no medirá nunca
la longitud del trino.
Encarcelada ella
que no yo, pues la habito
conociéndola, y pongo
mi cuidado y mi tino
en algo que no sabe
ni sabrá de mi cuido.
¿No me siente por dentro
removerme, lo mismo
que se siente en la entraña
la presencia del hijo?
Me ignoran los cristales
no nos sienten los vidrios
tras los cuales luchamos
contra el mar y sus ruidos.
No sabe que en sus muros
crece el amor, que hay sitio
para soñar, y que hay mundos
y faros escondidos.
Ignora de qué modo
la nombro y la bendigo.
Le digo muchas cosas;
la pongo por testigo
de todos mis secretos.
De lejos, si la miro,
me parece que tiene
la tristeza de un niño
abandonado. Subo
sus peldaños, le digo
mi nombre, porque note
que he regresado. Giro
por su caliente espuma,
me afano por su brillo,
la quiero clara, alegre
la enciendo con mis gritos,
con el sol, con el aire
del salado vecino.
Casa nuestra, mi casa...
¡Cómo crecen sus filos!
¡Cómo crece la sombra
de Dios aquí escondido!
¡Qué inevitable y fácil
la soledad, contigo!






La maison est comme un oiseau
emprisonné en lui-même,
qui ne mesurera jamais
la longueur du trille.
Elle est emprisonnée,
mais pas moi, car je l’habite
en la connaissant, et je mets
mon attention et ma sagesse
dans quelque chose qu’elle ne sait pas
ni ne saura de mes soins.
N'est ce pas sentir à l’intérieur
me remuer la même chose  
que de sentir dans les entrailles
la présence d'un enfant  ?
Les fenêtres m’ignorent,
Ne nous envisagent les vitres
derrière lesquelles nous luttons
contre la mer et ses bruits.
Elle ne sait pas qu'entre ses murs
grandit  l’amour, qu’il y a de la place
pour rêver, et qu’il y a des mondes
et des phares cachés
Elle ne sait pas comment
je la nomme et la bénis.
Je lui dis beaucoup de choses ;
Je l’ai mise à témoin
de tous mes secrets.
De loin, si je la regarde,
il me semble qu’elle a
la tristesse d’un enfant
abandonné. Je monte
ses marches, je lui dis
mon nom, pour qu'elle constate
que je suis revenue. Je me tourne
vers son écume chaude,
je m’efforce de sa luminosité,
je la veux claire, joyeusement
je l’allume de mes cris,
du soleil, de l’air
du voisinage salé.
Notre maison, ma maison...
Comme grandissent ses bords!
Comme grandit l’ombre
de Dieu caché ici !
Comme inévitable et facile
la solitude avec toi !


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Amantes en la orilla - Amoureux sur le rivage
De tierra adentro a mar - De l'intérieur des terres à l a mer
El rebelde - Le rebelle






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Gil Def
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