La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ESPAGNOL
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La casa - Pilar Paz Pasamar (1932-2019)
La casa - La maison
Voz : Tomas Galindo
Voz : Tomas Galindo
La casa es como un pájaro prisionero en sí mismo, que no medirá nunca la longitud del trino. Encarcelada ella que no yo, pues la habito conociéndola, y pongo mi cuidado y mi tino en algo que no sabe ni sabrá de mi cuido. ¿No me siente por dentro removerme, lo mismo que se siente en la entraña la presencia del hijo? Me ignoran los cristales no nos sienten los vidrios tras los cuales luchamos contra el mar y sus ruidos. No sabe que en sus muros crece el amor, que hay sitio para soñar, y que hay mundos y faros escondidos. Ignora de qué modo la nombro y la bendigo. Le digo muchas cosas; la pongo por testigo de todos mis secretos. De lejos, si la miro, me parece que tiene la tristeza de un niño abandonado. Subo sus peldaños, le digo mi nombre, porque note que he regresado. Giro por su caliente espuma, me afano por su brillo, la quiero clara, alegre la enciendo con mis gritos, con el sol, con el aire del salado vecino. Casa nuestra, mi casa... ¡Cómo crecen sus filos! ¡Cómo crece la sombra de Dios aquí escondido! ¡Qué inevitable y fácil la soledad, contigo! | La maison est comme un oiseau emprisonné en lui-même, qui ne mesurera jamais la longueur du trille. Elle est emprisonnée, mais pas moi, car je l’habite en la connaissant, et je mets mon attention et ma sagesse dans quelque chose qu’elle ne sait pas ni ne saura de mes soins. N'est ce pas sentir à l’intérieur me remuer la même chose que de sentir dans les entrailles la présence d'un enfant ? Les fenêtres m’ignorent, Ne nous envisagent les vitres derrière lesquelles nous luttons contre la mer et ses bruits. Elle ne sait pas qu'entre ses murs grandit l’amour, qu’il y a de la place pour rêver, et qu’il y a des mondes et des phares cachés Elle ne sait pas comment je la nomme et la bénis. Je lui dis beaucoup de choses ; Je l’ai mise à témoin de tous mes secrets. De loin, si je la regarde, il me semble qu’elle a la tristesse d’un enfant abandonné. Je monte ses marches, je lui dis mon nom, pour qu'elle constate que je suis revenue. Je me tourne vers son écume chaude, je m’efforce de sa luminosité, je la veux claire, joyeusement je l’allume de mes cris, du soleil, de l’air du voisinage salé. Notre maison, ma maison... Comme grandissent ses bords! Comme grandit l’ombre de Dieu caché ici ! Comme inévitable et facile la solitude avec toi ! Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : Amantes en la orilla - Amoureux sur le rivage De tierra adentro a mar - De l'intérieur des terres à l a mer El rebelde - Le rebelle |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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