COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
159.99 € 199.99 €
Voir le deal

Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962)

Aller en bas

Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) Empty Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962)

Message  Gil Def Ven 12 Juil 2024 - 11:20

  Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) 989837  Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) 989837  Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) 989837  


Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) Usa16

Edward Estlin CUMMINGS
1894-1962

Somewhere I have never travelled - Edward Estlin Cummings (1894-1962) Eecummings1



Somewhere I have never travelled - En un lieu où je n’ai jamais voyagé


Voice : E.E Cummings




somewhere i have never travelled, gladly beyond
any experience, your eyes have their silence :
in your most frail gesture are things which enclose me,
or which i cannot touch because they are too near

your slightest look easily will unclose me
though i have closed myself as fingers,
you open always petal by petal myself as Spring opens
(touching skilfully, mysteriously) her first rose

or if your wish be to close me, i and
my life will shut very beautifully, suddenly,
as when the heart of this flower imagines
the snow carefully everywhere descending ;

nothing which we are to perceive in this world equals
the power of your intense fragility : whose texture
compels me with the color of its countries,
rendering death and forever with each breathing

(i do not know what it is about you that closes
and opens ; only something in me understands
the voice of your eyes is deeper than all roses)
nobody, not even the rain, has such small hands


"Collected Poems", 1960




en un lieu où je n’ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux,
de toute expérience tes yeux ont leur silence :
dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment
ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches

ton regard le plus léger me déplie sans peine
quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d’une main,
toujours tu m’ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre
(la touchant plein d’adresse et de mystère) sa première rose

ou souhaiterais-tu me replier, moi et
ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain,
comme le cœur de cette fleur quand il imagine
la neige qui partout descend avec délicatesse ;

rien que nous puissions percevoir en ce monde n’égale
le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain
me contraint, par la couleur de ses provinces,
à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire

(j’ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer
et s’ouvrir ; c’est seulement que quelque chose en moi comprend
que la voix de tes yeux est plus profonde que toutes les roses)
personne, pas même la pluie, n’a de si petites mains.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

I carry your heart with me - J’ai toujours ton cœur avec moi
In time of daffodills - Au temps des jonquilles
It is at moments after i have dreamed - C'est en quelques instants après que j'ai rêvé
Since feeling is first - Puisque sentir est primordial






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6577
Age : 74
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum