Watteau - Albert Samain
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Watteau - Albert Samain
LES PHARES ET LES PASSERELLES HOMMAGE AUX ARTS - LA PEINTURE |
Watteau "Le Chariot d'or" - 1901 Albert Samain Watteau - Pélerinage à l'île de Cythère Au-dessus des grands bois profonds L’étoile du berger s’allume... Groupes sur l’herbe dans la brume... Pizzicati des violons... Entre les mains, les mains s’attardent, Le ciel où les amants regardent Laisse un reflet rose dans l’eau ; Et dans la clairière indécise, Que la nuit proche idéalise, Passe entre Estelle et Cydalise L’ombre amoureuse de Watteau. Watteau, peintre idéal de la fête jolie, Ton art léger fut tendre et doux comme un soupir, Et tu donnas une âme inconnue au désir En l’asseyant aux pieds de la mélancolie. Tes bergers fins avaient la canne d’or au doigt ; Tes bergères, non sans quelques façons hautaines, Promenaient, sous l’ombrage où chantaient les fontaines, Leurs robes qu’effilait derrière un grand pli droit... Dans l’air bleuâtre et tiède agonisaient les roses ; Les coeurs s’ouvraient dans l’ombre au jardin apaisé, Et les lèvres, prenant aux lèvres le baiser, Fiançaient l’amour triste à la douceur des choses. Les pèlerins s’en vont au pays idéal... La galère dorée abandonne la rive ; Et l’amante à la proue écoute au loin, pensive, Une flûte mourir, dans le soir de cristal... Oh ! Partir avec eux par un soir de mystère, Ô maître, vivre un soir dans ton rêve enchanté ! La mer est rose... il souffle une brise d’été, Et quand la nef aborde au rivage argenté La lune doucement se lève sur Cythère. L’éventail balancé sans trêve Au rythme intime des aveux Fait, chaque fois qu’il se soulève, S’envoler au front des cheveux, L’ombre est suave... tout repose. Agnès sourit ; Léandre pose Sa viole sur son manteau ; Et sur les robes parfumées, Et sur les mains des bien-aimées, Flotte, au long des molles ramées, L’âme divine de Watteau. Autres textes du même auteur A Marceline Desbordes Valmore Automne Blotti comme un oiseau Chanson d'été Comme une grande fleur Dans le parc aux lointains voilés de brume Devant la mer, un soir En printemps Forêts Hérode Hiver Il est d'étranges soirs Ilda J'aime l'aube aux pieds nus qui se coiffe de thym Je rêve de vers doux Je t'aime, loin de toi Keepsake La bulle La grenouille Le berceau Le Bonheur Le boucher Le cortège d'Amphitrite Le fleuve Le laboureur Le marché Le repas préparé Le Sphinx Lentement, doucement, de peur qu'elle se brise Matin sur le port Mon enfance captive Musique Nocturne provincial Printemps Promenade à l'étang Quand je suis à tes pieds Retraite Une heure sonne au loin Versailles |
Dernière édition par Gil Def le Jeu 24 Juin - 10:57, édité 13 fois
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
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