Médiocrité - Jules Laforgue
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Médiocrité - Jules Laforgue
DE LA CONDITION HUMAINE MULTIPLES VERSIONS |
Médiocrité "Le Sanglot de la terre" - 1880 Jules Laforgue Dans l’infini criblé d’éternelles splendeurs, Perdu comme un atome, inconnu, solitaire, Pour quelques jours comptés, un bloc appelé Terre Vole avec sa vermine aux vastes profondeurs. Ses fils, blêmes, fiévreux, sous le fouet des labeurs Marchent, insoucieux de l’immense mystère, Et quand ils voient passer un des leurs qu’on enterre, Saluent, et ne sont pas hérissés de stupeurs. La plupart vit et meurt sans soupçonner l’histoire Du globe, sa misère en l’éternelle gloire, Sa future agonie au soleil moribond. Vertiges d’univers, cieux à jamais en fête ! Rien, ils n’auront rien su. Combien même s’en vont Sans avoir seulement visité leur planète. Autres textes du même auteur A une tête de mort Arabesques de malheur Certes, ce siècle est grand Complainte de l'automne monotone Complainte de l'oubli des morts Complainte du pauvre corps humain Complainte du pauvre jeune homme Complainte du roi de Thulé Couchant d'hiver Dans la rue Devant la grande rosace en vitrail de Notre-Dame Esthétique L'Impossible La cigarette Le brave, brave automne Le vaisseau fantôme Les têtes de morts Méditation grisâtre Noël sceptique On les voit chaque jour Soir de carnaval Triste, triste Veillée d'avril |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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