A life - Sylvia Plath (1932-1963)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ANGLAIS ET AMERICAIN
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A life - Sylvia Plath (1932-1963)
A life - Une vie
Récitante : Élodie Hubert
Récitante : Élodie Hubert
Touch it: it won't shrink like an eyeball, This egg-shaped bailiwick, clear as a tear. Here's yesterday, last year --- Palm-spear and lily distinct as flora in the vast Windless threadwork of a tapestry. Flick the glass with your fingernail: It will ping like a Chinese chime in the slightest air stir Though nobody in there looks up or bothers to answer. The inhabitants are light as cork, Every one of them permanently busy. At their feet, the sea waves bow in single file. Never trespassing in bad temper: Stalling in midair, Short-reined, pawing like paradeground horses. Overhead, the clouds sit tasseled and fancy As Victorian cushions. This family Of valentine faces might please a collector: They ring true, like good china. Elsewhere the landscape is more frank. The light falls without letup, blindingly. A woman is dragging her shadow in a circle About a bald hospital saucer. It resembles the moon, or a sheet of blank paper And appears to have suffered a sort of private blitzkrieg. She lives quietly With no attachments, like a foetus in a bottle, The obsolete house, the sea, flattened to a picture She has one too many dimensions to enter. Grief and anger, exorcised, Leave her alone now. The future is a grey seagull Tattling in its cat-voice of departure. Age and terror, like nurses, attend her, And a drowned man, complaining of the great cold, Crawls up out of the sea. | Touche : il ne va pas de rétracter comme un oeil Ce domaine en ovale aussi clair qu'une larme. Voici hier , l'année dernière Lis et palmes aigues pour un vaste Ouvrage de tapisserie où le vent ne souffle pas Donne au verre une pichenette de ton ongle Il tintera comme un carillon chinois au moindre mouvement d'air Même si personne le lève la tête ni se soucie de répondre Ceux qui habitent là sont aussi légers que du liège. Chacun d'eux occupés en permanence. A leurs pieds, les vagues saluent à la file. Sans jamais de mauvaise humeur Empiéter en l'air La bride haute elles piaffent comme des chevaux de parade. Au dessus, les nuages sont installés avec leurs pompons et raffinements De coussins victoriens Cette famille Avec ces visages amoureux qui pourraient plaire à un collectionneur Ils sonnent justes comme une bonne porcelaine Ailleurs le paysage est plus franc La lumière tombe sans répit, aveuglante. Une femme traîne son ombre dans un cercle Autour d'une soucoupe d'hôpital Qui ressemble à la lune ou à une feuille de papier blanc Elle semble avoir enduré une sorte de guerre-éclair privée Elle vit paisiblement Sans attache comme un foetus dans un bocal La maison surrannée, la mer aplatie en une photo Où pour entrer elle a une dimension de trop La colère et la douleur, exorcisées La laissent tranquilles maintenant L'avenir est une mouette grise et bavarde Ces miaulement ne parlent que de partir, partir La vieillesse et l'épouvante comme des infirmières veillent sur elle Et un noyé du grand froid sort En rampant de la mer Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : Crossing the water - Traversée Daddy - Papa Mirror - Miroir Poppies in July - Coquelicots en Juillet Wuthering heights - Hauts de Hurlevent |
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Gil Def- Admin
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