Mirror - Sylvia Plath (1932-1963)
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Mirror - Sylvia Plath (1932-1963)
Mirror - Miroir
Voice : Charles Belfor
I am silver and exact. I have no preconceptions. Whatever I see I swallow immediately Just as it is, unmisted by love or dislike. I am not cruel, only truthful- The eye of the little god, four cornered. Most of the time I meditate on the opposite wall. It is pink, with speckles. I have looked at it so long I think it is a part of my heart. But it flickers. Faces and darkness separate us over and over. Now I am a lake. A woman bends over me, Searching my reaches for what she really is. Then she turns to those liars, the candles or the moon. I see her back, and reflect it faithfully. She rewards me with tears and an agitation of hands. I am important to her. She comes and goes. Each morning it is her face that replaces the darkness. In me she has drowned a young girl, and in me an old woman Rises toward her day after day, like a terrible fish. " The Collected Poems", 1981 | Je suis d’argent et exact. Je n’ai pas de préjugés. Tout ce que je vois je l’avale immédiatement, Tel quel, jamais voilé par l’amour ou l’aversion. Je ne suis pas cruel, sincère seulement — L’œil d’un petit dieu, à quatre coins. Le plus souvent je médite sur le mur d’en face. Il est rose, moucheté. Je l’ai regardé si longtemps Qu’il semble faire partie de mon cœur. Mais il frémit. Visages, obscurité nous séparent encore et encore. Maintenant je suis un lac. Une femme se penche au-dessus de moi, Sondant mon étendue pour y trouver ce qu’elle est vraiment. Puis elle se tourne vers ces menteuses, les chandelles ou la lune. Je vois son dos, et le réfléchis fidèlement. Elle me récompense avec des larmes et une agitation de mains. Je compte beaucoup pour elle. Elle va et vient. Chaque matin c’est son visage qui remplace l’obscurité. En moi elle a noyé une jeune fille, et en moi une vieille femme Se jette sur elle jour après jour, comme un horrible poisson. Traduction : Valérie Rouzeau, 1999 |
Autres textes du même auteur : A life - Une vie Crossing the water - Traversée Daddy - Papa Poppies in July - Coquelicots en Juillet Wuthering heights - Hauts de Hurlevent |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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