Dulce milagro - Juana de Ibarbourou (1892-1979)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ESPAGNOL
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Dulce milagro - Juana de Ibarbourou (1892-1979)
Dulce milagro - Le doux miracle
Voz : Adriana Hernandez
¿Que es esto? ¡Prodigio! Mis manos florecen. Rosas, rosas, rosas a mis dedos crecen. Mi amante besóme las manos, y en ellas, ¡Oh gracia!, brotaron rosas como estrellas. Y voy por la senda voceando el encanto Y de dicha alterno sonrisa con llanto Y bajo el milagro de mi encantamiento Se aroman de rosas las alas del viento. Y murmura al verme la gente que pasa: “¿No veis que está loca? Tornadla a su casa. ¡Dice que en las manos le han nacido rosas Y las va agitando como mariposas!”. ¡Ah, pobre la gente que nunca comprende Un milagro de estos y que sólo entiende Que no nacen rosas más que en los rosales Y que no hay más trigo que el de los trigales! Que requiere líneas y color y forma, Y que sólo admite realidad por norma. Que cuando uno dice: “Voy con la dulzura”, De inmediato buscan a la criatura. Que me digan loca, que en celda me encierren Que con siete llaves la puerta me cierren, Que junto a la puerta pongan un lebrel, Carcelero rudo, carcelero fiel. Cantaré lo mismo: “Mis manos florecen. Rosas, rosas, rosas a mis dedos crecen”. ¡Y toda mi celda tendrá la fragancia De un inmenso ramo de rosas de Francia. | Qu'est-ce que cela ? Prodige ! Mes mains fleurissent. Des roses, des roses, des roses poussent sur mes doigts Mon amant m'a baisé les mains, et d'elles, Oh, grâce ! Des roses ont jailli comme des étoiles. Et je vais par le sentier en criant le charme à tue tête, et dans le bonheur le sourire alterne avec les pleurs et sous le miracle de mon enchantement se parfument de roses les ailes du vent. Les gens qui passent murmurent en me voyant : "Ne voyez vous pas qu'elle est folle ? Qu'elle rentre chez elle. Elle dit que des roses ont poussé de ses mains et elle les va agitant comme des papillons !" Ah, bien pauvres les gens qui n'entendent jamais rien à un miracle de ce genre, qui ne comprennent seulement que ne naissent les roses que sur les rosiers et qu'il n'y a de blé que celui des champs de blé ! Qui ont besoin de lignes, de couleur, de forme, et qui n'admettent que la réalité pour norme. Qui, quand l'un se prend à dire : "J'y vais avec douceur" se mettent à la chercher immédiatement. Qu'ils me disent folle, qu'ils me jettent en cellule, qu'avec sept clés ils ferment la porte, qu'ils mettent un chien pour monter la garde, geôlier rude, geôlier fidèle. Je chanterai le même chant : " Mes mains fleurissent. Des roses, des roses, des roses poussent sur mes doigts" et toute ma cellule aura la fragrance d'un immense bouquet de roses de France ! Traduction : E Dupas |
Autres textes du même auteur : Como la primavera - Comme le printemps La higuera - le figuier Raíz salvaje - Racine sauvage Te doy mi alma desnuda - Je te donne mon âme nue |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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