Remembranzas - Juan Ramón Jiménez (1881-1958)
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Remembranzas - Juan Ramón Jiménez (1881-1958)
Remembranzas - Souvenirs
Inmaculada de Miguel
Recuerdo que cuando niño me parecía mi pueblo una blanca maravilla, un mundo mágico, inmenso; las casas eran palacios y catedrales los templos; y por las verdes campiñas iba yo siempre contento, inundado de ventura al mirar el limpio cielo, celeste como mi alma, como mi alma sereno, creyendo que el horizonte era de la tierra el término. No veía en su ignorancia mi inocente pensamiento, otro mundo más hermoso que aquel mundo de mi pueblo; ¡qué blanco, qué blanco todo!, ¡todo qué grande, qué bello! Recuerdo también que un día en que regresé a mi pueblo después de largos viajes, me pareció un cementerio; en su mezquina presencia se agigantaba mi cuerpo; las casas no eran palacios ni catedrales los templos, y en todas partes reinaban la soledad y el silencio. Extraña impresión sentía buscando en mi pensamiento la memoria melancólica de aquellos felices tiempos en que no soñaba un mundo como el mundo de mi pueblo. ¡Cuántas veces, entre lágrimas con mis blancos días sueño, y reconstruyo en mi mente la visión de aquellos tiempos! ¡Ay!, ¡quién de nuevo pudiera encerrar el pensamiento en su cárcel de ignorancia!, ¡quién pudiera ver de nuevo el mundo más sonriente en el mundo de mi pueblo! | Je me souviens quand enfant ma ville me semblait une merveille blanche, un monde magique, immense ; les maisons étaient des palais et les temples des cathédrales; et à travers les champs verts, j’étais toujours heureux, inondé de bonheur à regarder le ciel clair, bleu comme mon âme, comme mon âme sereine, croyant que l’horizon était le terminus de la terre. Je ne voyais pas dans son ignorance ma pensée innocente, un autre monde plus beau que celui de ma ville; Comme c'est blanc, comme tout est blanc ! Tout est si grand, si beau ! Je me souviens aussi qu’un jour que je rentrais dans mon village après de longs voyages, il m’a semblé être un cimetière ; En sa présence mesquine, mon corps s’est agrandi ; Les maisons n’étaient pas des palais ni des cathédrales les temples et de toutes parts régnaient la solitude et le silence. J'éprouvais une impression étrange cherchant dans mon esprit le souvenir mélancolique de ces temps heureux où je ne rêvais pas d’un monde semblable au monde de ma ville. Combien de fois, en larmes avec mes jours blancs, je rêve, et je reconstruis dans mon esprit la vision de ces temps ! Hélas, qui pourrait de nouveau enfermer la pensée dans sa prison d’ignorance, qui pourrait revoir le monde le plus souriant dans le monde de ma ville ! Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : Adolescencia - Adolescence El viaje definitivo - L'ultime voyage Estoy triste y mis ojos no lloran - Je suis triste et mes yeux ne pleurent pas Octubre - Octobre |
Gil Def- Admin
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