¡Logre morir con los ojos abiertos - Miguel de Unamuno (1864–1936)
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¡Logre morir con los ojos abiertos - Miguel de Unamuno (1864–1936)
¡Logre morir con los ojos abiertos - Que je meure les yeux ouverts
¡Logre morir con los ojos abiertos, guardando en ellos tus claras montañas, - aire de vida me fue el de sus puertos - que hacen al sol tus eternas entrañas mi España de ensueño! ¡Entre conmigo en tu seno tranquilo bien acuñada tu imagen de gloria; haga tu roca a mi carne un asilo; duerma por siglos en mí tu memoria, mi España de ensueño! ¡Se hagan mis ojos dos hojas de hierba que tu luz beban, oh sol de mi suelo; madre, tu suelo mis huellas conserva, pone tu sol en mis huellas consuelo, consuelo de España! ¡Brote en verdor la entrañada verdura que hizo en el fondo de mi alma tu vista, y bajo el mundo que pasa al que dura preste la fe que esperanza revista, consuelo de España! ¡Logre morir bien abiertos los ojos con tu verdor en el fondo del pecho, guarde en mi carne dorados rastrojos; tu sol doró de mi esperanza el lecho, consuelo del ensueño de mi España! | Que je meure les yeux ouverts en y reflétant tes claires montagnes - l’air de ses cols fut ma vie – qui offrent au soleil tes entrailles éternelles, ô mon Espagne de songe ! Qu’en ton sein calme m’accompagne l’image profonde de ta gloire ; que tes rochers à mon corps soient refuge ; que pour les siècles dorme en moi ta mémoire, ô mon Espagne de songe ! Que mes yeux deviennent deux feuilles d’herbe afin de boire ta lumière, ô soleil de ma terre ; mère, ton sol garde mes empreintes, ton soleil dépose en mes empreintes consolation, ô consolation d’Espagne ! Que ta tendre verdure bourgeonne avec verdeur, elle qui au fond de mon âme forgea ton regard, en ce bas monde qui passe et qui dure qu’elle offre la foi par l’espérance renouvelée, ô consolation d’Espagne ! Que je meure les yeux grands ouverts avec ta verdeur au fond de ma poitrine ; et que ma chair conserve des chaumes d’or ; ton soleil a doré la couche de mon espérance, ô consolation du songe de mon Espagne ! Traduction : Jacinto- Luis Guereña, 1969 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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