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Herkunft - Peter Huchel (1903-1981)

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Message  Gil Def Sam 24 Aoû 2024 - 15:39

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Peter HUCHEL
1903-1981

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Herkunft -  Origine





Dass ich kami m Schattenwind,
weiss davon da Haus?
Birnen duften mürb im Spind
alten Sommer aus.
Wo der Flegel sausend drosch,
fliegt das Korn zuhauf.
Wo am Bett das Öl erlosch,
liegt das Laken auf.

Als ich mit verharztem Haar
in die Kiefern kroch,
klangen laut vom Schwalbenjahr
Dach und Kammer noch.
Nachtgeläut umweht das Haus.
Und durchs kalte Tor
gehn die Freunde still hinaus,
die ich längst verlor.

Und der Kesselflicker auch,
der arm Feuer sass,
hämmernd und im Küchenrauch,
den ich lang vergass,
vor mir hockt er krumm und alt
und zigeunerisch
kam nachts aus dem Krähenwald,
suchte Herd und Tisch.

Eh die Magd die Vesper bot
und vom Brotlaib schnit,
ritzte sie das Kreuz ins Brot,
gab den  Glauben mit.
Wenn es grün am Himmel tagt,
ob sie feldwärts eilt,
dienend noch, die graue Magd ?
Weiss ich, wo sie weilt ?

Und der Knecht, der grübelnd sann,
war der Tag kaum hell,
forschend, was die Spinne spann,
life im Netz sie schnell,
seilte sie die Fäden fest,
zog ein Sturm herauf,
Regen blieb lang im Geäst,
war sie träg im Lauf.

Alle leben noch im Haus :
Freunde, wer ist tot?
Euern Krug trinck ich noch aus,
esse euer Brot.
Und durch Frost und Dunkelheit
geht ihr schützend mit.
Wenn es auf die Steine schneit,
hör ich euern Schritt.


"Gedichte", 1948




Le vent des ombres m’a porté
la maison le sait-elle ?
Les poires dans le buffet
répandent une odeur mûre de vieil été.
Là où le fléau sifflait
le blé volait en tas.
Là où au bord du lit, la lampe s’éteignait
les draps étaient étendus.

Comme je grimpais dans les sapins
les cheveux enduits de résine
toit et chambres résonnaient encore
de l’année des hirondelles.
Le carillon de la nuit souffle autour de la maison.
Et par la porte froide
sortent en silence les amis
depuis longtemps perdus.

Le chaudronnier aussi
longtemps oublié
qui, assis près du feu, martelait
dans la fumée de la cuisine,
devant moi il est accroupi, vieux, voûté,
et gitanesque,
il sortait la nuit de la forêt aux corneilles
cherchant table et foyer.

Avant qu’elle apporte le goûter
et coupe la miche
la servante entaillait le pain d’une croix,
y joignait la foi.
Quand le jour point, vert dans le ciel,
court-elle aux champs,
toujours dévouée, la grise servante
sais-je où elle demeure ?

Et le valet, perdu dans ses pensées,
à peine le jour levé,
scrutant ce que tissait l’araignée
rapide, elle parcourait la toile
et nouait ses fils
la tempête éclatait
la pluie s’attardait dans les branchages
et elle traînait le pas.

Tous vivent encore dans la maison
amis, qui n’est plus ?
je vide encore votre cruche
je mange votre pain.
Et à travers gel et ténèbres
vous m’accompagnez.
lorsque sur les pierres il neige
j’entends alors vos pas.


Traduction : Emmanuel Moses, 1990




Autres textes du même auteur :

Der polnische schnitter - Le moissonneur polonais
Schottischer Sommer -  Eté écossais
Südliche insel - Ile du sud
Unter der blanken hacke des monds - Sous la houe brillante de la lune






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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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