COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-17%
Le deal à ne pas rater :
-17% Apple MacBook Air M2 13” 512 Go (2022)
1179 € 1429 €
Voir le deal

Nocturno - Rubén Dario (1867-1916)

Aller en bas

Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) Empty Nocturno - Rubén Dario (1867-1916)

Message  Gil Def Ven 4 Oct - 15:57

  Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) 989837  Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) 989837  Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) 989837  



Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) Langfr-225px-Flag_of_Nicaragua.svg

Rubén DARIO
1867-1916

Nocturno - Rubén Dario (1867-1916) Ruben_dario



Nocturno - Nocturne




Los que auscultasteis el corazón de la noche,
los que por el insomnio tenaz habéis oído
el cerrar de una puerta, el resonar de un coche
lejano, un eco vago, un ligero ruido...

En los instantes del silencio misterioso,
cuando surgen de su prisión los olvidados,
en la hora de los muertos, en la hora del reposo,
¡ sabréis leer estos versos de amargor impregnados !...

Como en un vaso vierto en ellos mis dolores
de lejanos recuerdos y desgracias funestas,
y las tristes nostalgias de mi alma, ebria de flores,
y el duelo de mi corazón, triste de fiestas.

Y el pesar de no ser lo que yo hubiera sido,
la pérdida del reino que estaba para mí,
el pensar que un instante pude no haber nacido,
¡ y el sueño que es mi vida desde que yo nací !...

Todo esto viene en medio del silencio profundo
en que la noche envuelve la terrena ilusión,
y siento como un eco del corazón del mundo
que penetra y conmueve mi propio corazón.


Cantos de vida y esperanza., 1905






Vous qui avez ausculté le cœur de la nuit,
et qui dans l’insomnie tenace avez entendu
une porte se fermer, une voiture retentir au loin,
un écho vague, un léger bruit...

Aux moments de mystérieux silence,
quand les oubliés surgissent de leur prison,
à l’heures des mort, à l’heure du repos,
vous lirez mes vers d’amertume imprégnés ! ...

Comme en un vase en eux je verse la douleur
de lointains souvenirs et de malheurs funestes
ainsi que la triste nostalgie de mon âme, ivre de fleurs ;
j’y déverse le deuil de mon cœur par les fêtes attristé.

Et le regret de ne pas être ce que j’aurais pu,
j’évoque la perte du royaume qui m’était destiné,
le songe qu’est ma vie depuis que je suis né,
ah ! penser que j’aurais pu ne pas naître !...

J’évoque cela dans le profond silence
où la nuit enveloppe l’illusion d’être sur terre,
je sens les échos du cœur du monde
forer mon cœur le laissant profondément ému.


Traduction : Jacinto-Luis Guereña, 1969






Autres textes du même auteur :

A Margarita Debayle -A Margarita Debayle
A Roosevelt - A Roosevelt
Canción de otoño en primavera - Chanson d'automne au printemps
Lo fatal - Le fatal
Sonatina - Sonatine
Venus - Vénus





_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6862
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum