Nocturno - Rubén Dario (1867-1916)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ESPAGNOL
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Nocturno - Rubén Dario (1867-1916)
Rubén DARIO 1867-1916 |
Nocturno - Nocturne
Los que auscultasteis el corazón de la noche, los que por el insomnio tenaz habéis oído el cerrar de una puerta, el resonar de un coche lejano, un eco vago, un ligero ruido... En los instantes del silencio misterioso, cuando surgen de su prisión los olvidados, en la hora de los muertos, en la hora del reposo, ¡ sabréis leer estos versos de amargor impregnados !... Como en un vaso vierto en ellos mis dolores de lejanos recuerdos y desgracias funestas, y las tristes nostalgias de mi alma, ebria de flores, y el duelo de mi corazón, triste de fiestas. Y el pesar de no ser lo que yo hubiera sido, la pérdida del reino que estaba para mí, el pensar que un instante pude no haber nacido, ¡ y el sueño que es mi vida desde que yo nací !... Todo esto viene en medio del silencio profundo en que la noche envuelve la terrena ilusión, y siento como un eco del corazón del mundo que penetra y conmueve mi propio corazón. Cantos de vida y esperanza., 1905 | Vous qui avez ausculté le cœur de la nuit, et qui dans l’insomnie tenace avez entendu une porte se fermer, une voiture retentir au loin, un écho vague, un léger bruit... Aux moments de mystérieux silence, quand les oubliés surgissent de leur prison, à l’heures des mort, à l’heure du repos, vous lirez mes vers d’amertume imprégnés ! ... Comme en un vase en eux je verse la douleur de lointains souvenirs et de malheurs funestes ainsi que la triste nostalgie de mon âme, ivre de fleurs ; j’y déverse le deuil de mon cœur par les fêtes attristé. Et le regret de ne pas être ce que j’aurais pu, j’évoque la perte du royaume qui m’était destiné, le songe qu’est ma vie depuis que je suis né, ah ! penser que j’aurais pu ne pas naître !... J’évoque cela dans le profond silence où la nuit enveloppe l’illusion d’être sur terre, je sens les échos du cœur du monde forer mon cœur le laissant profondément ému. Traduction : Jacinto-Luis Guereña, 1969 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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