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A Margarita Debayle - Rubén Darío (1867-1916)

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Message  Gil Def Mer 7 Aoû - 16:12

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Rubén DARIO
1867-1916

A Margarita Debayle - Rubén Darío (1867-1916) Ruben_dario



A Margarita Debayle -A Margarita Debayle


Voz : Inmaculada de Miguel



Margarita, está linda la mar,
y el viento
lleva esencia sutil de azahar;
yo siento
en el alma una alondra cantar;
tu acento.
Margarita, te voy a contar
un cuento.

Este era un rey que tenía
un palacio de diamantes,
una tienda hecha del día
y un rebaño de elefantes.

Un kiosko de malaquita,
un gran manto de tisú,
y una gentil princesita,
tan bonita,
Margarita,
tan bonita como tú.

Una tarde la princesa
vio una estrella aparecer;
la princesa era traviesa
y la quiso ir a coger.

La quería para hacerla
decorar un prendedor,
con un verso y una perla,
una pluma y una flor.

Las princesas primorosas
se parecen mucho a ti.
Cortan lirios, cortan rosas,
cortan astros. Son así.

Pues se fue la niña bella,
bajo el cielo y sobre el mar,
a cortar la blanca estrella
que la hacía suspirar.

Y siguió camino arriba,
por la luna y más allá;
mas lo malo es que ella iba
sin permiso del papá.

Cuando estuvo ya de vuelta
de los parques del Señor,
se miraba toda envuelta
en un dulce resplandor.

Y el rey dijo: “¿Qué te has hecho?
Te he buscado y no te hallé;
y ¿qué tienes en el pecho,
que encendido se te ve?”

La princesa no mentía,
y así, dijo la verdad:
“Fui a cortar la estrella mía
a la azul inmensidad.”

Y el rey clama: “¿No te he dicho
que el azul no hay que tocar?
¡Qué locura! ¡Qué capricho!
El Señor se va a enojar.”

Y dice ella: “No hubo intento:
yo me fui no sé por qué;
por las olas y en el viento
fui a la estrella y la corté.”

Y el papá dice enojado:
“Un castigo has de tener:
vuelve al cielo, y lo robado
vas ahora a devolver.”

La princesa se entristece
por su dulce flor de luz,
cuando entonces aparece
sonriendo el buen Jesús.

Y así dice: “En mis campiñas
esa rosa le ofrecí:
son mis flores de las niñas
que al soñar piensan en mí.”

Viste el rey ropas brillantes,
y luego hace desfilar
cuatrocientos elefantes
a la orilla de la mar.

La princesa está bella,
pues ya tiene el prendedor,
en que lucen, con la estrella,
verso, perla, pluma y flor.

Margarita, está linda la mar,
y el viento
lleva esencia sutil de azahar:
tu aliento

Ya que lejos de mí vas a estar
guarda, niña, un gentil pensamiento
al que un día te quiso contar
un cuento.






Margarita, la mer est belle
et le vent
porte l’essence subtile de la fleur d’oranger ;
Je sens
dans mon âme le chant d’une alouette ;
votre accent.
Margarita, je vais te raconter
une histoire.

C’était un roi qui avait
un palais de diamants,
une tente faite du jour
et un troupeau d’éléphants.

Un kiosque en malachite,
un grand manteau de tissu,
et une douce petite princesse,
aussi jolie,
Margarita,
aussi jolie que vous.

Un soir, la princesse
vit apparaître une étoile ;
La princesse était vilaine
et voulait aller la chercher.

Elle la voulait pour faire
décorer une épingle,
avec un vers et une perle,
une plume et une fleur.

Les belles princesses
te ressemblent beaucoup.
Elles coupent des lys, des roses,
des étoiles. Elles sont comme ça.

Car la belle fille s’en alla,
sous le ciel et au-dessus de la mer,
pour couper l’étoile blanche
qui la faisait soupirer.

Et elle continua son chemin,
montant la lune et au-delà ;
Mais le problème, c’est qu’elle y est allée
sans permission de son père.

Quand elle est revenue du tour
des parcs du Seigneur,
elle avait l’air toute enveloppée
d’une douce lueur.

Et le roi dit : "Qu’as-tu fait ?
Je t’ai cherché et je ne t’ai pas trouvé ;
Et qu’as-tu dans la poitrine,
pour qu’on te voit en feu ?

La princesse ne mentait pas,
et elle dit la vérité :
"je suis allée tailler mon étoile
dans l’immensité bleue."

Et le roi s’écrie : "Ne t’ai-je pas dit
qu’il ne fallait pas toucher au bleu ?
Comme c’est fou ! Quel caprice !
Le Seigneur va se mettre en colère.

Et elle dit : "Il n’y a pas eu de tentation :
je suis partie, je ne sais pas pourquoi ;
Par les vagues et dans le vent
je suis allée vers l’étoile et je l’ai taillée.

Et le père dit avec colère :
"Il faut que tu aies un châtiment :
retourne au ciel, et ce que tu as volé,
vas maintenant le rendre."

La princesse est attristée
par sa douce fleur de lumière,
quand alors apparaît
en souriant le bon Jésus

Et c’est ainsi qu’il dit : "Dans mes champs
je lui ai offert cette rose :
ce sont mes fleurs les filles
qui en rêvant pensent à moi."

Le roi porte des vêtements brillants,
puis fait défiler
quatre cents éléphants
sur le bord de la mer.

La princesse est belle,
car elle a déjà l’épingle
dans laquelle brillent, avec l’étoile,
vers, perle, plume et fleur.

Margarita, la mer est belle,
et le vent
porte l’essence subtile de la fleur d’oranger :
ton souffle

Puisque tu es loin de moi, tu vas être
gardienne, enfant, d'une douce pensée
à laquelle un jour j’ai voulu te raconter
une histoire.


Traduction : ---




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Gil Def
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