COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
Ampli Home Cinema Denon AVR-X1700H à 399€
Voir le deal
399 €

Canción de otoño en primavera - Rubén Darío (1867-1916)

Aller en bas

Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) Empty Canción de otoño en primavera - Rubén Darío (1867-1916)

Message  Gil Def Mer 7 Aoû 2024 - 17:26

  Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) 989837  Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) 989837  Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) 989837  



Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) Langfr-225px-Flag_of_Nicaragua.svg

Rubén DARIO
1867-1916

Canción de otoño en primavera  - Rubén Darío (1867-1916) Ruben_dario



Canción de otoño en primavera  - Chanson d'automne au printemps


Voz : Don Garfialo



Juventud, divino tesoro,
¡ya te vas para no volver!
Cuando quiero llorar, no lloro,
y a veces lloro sin querer…

Plural ha sido la celeste
historia de mi corazón.
Era una dulce niña en este
mundo de duelo y aflicción.

Miraba como el alba pura,
sonreía como una flor.
Era su cabellera oscura,
hecha de noche y de dolor.

Yo era tímido como un niño;
ella, naturalmente, fue
para mi amor hecho de armiño,
Herodías y Salome…

Juventud, divino tesoro
¡ya te vas para no volver!
Cuando quiero llorar, no lloro,
y a veces lloro sin querer,

La otra fue más sensitiva,
y más consoladora y más
halagadora y expresiva,
cual no pensé encontrar jamás.

Pues a su continua ternura
una pasión violenta unía.
En un peplo de gasa pura
una bacante se envolvía…

En sus brazos tomó mi ensueño
y lo arrulló como a un bebé…
Y le mató, triste y pequeño,
falto de luz, falto de fe…

Juventud divino tesoro,
¡te fuiste para no volver!
Cuando quiero llorar, no lloro,
y a veces lloro sin querer…

Otra juzgó que era mi boca
el estuche de su pasión;
y que me roería, loca,
con sus dientes el corazón;

poniendo en un amor de exceso
la mira de su voluntad,
mientras eran abrazo y beso
síntesis de la eternidad;

y de nuestra carne ligera
imaginar siempre un Edén,
sin pensar que la Primavera
y la carne acaban también…

Juventud, divino tesoro,
¡ya te vas para no volver!
Cuando quiero llorar, no lloro,
y a veces lloro sin querer…

¡Y las demás! En tantos climas,
en tantas tierras, siempre son,
si no pretextos de mis rimas,
fantasmas de mi corazón.

En vano busqué a la princesa
que estaba triste de esperar.
La vida es dura. Amarga y pesa.
¡Ya no hay princesa que cantar!

Mas, a pesar del tiempo terco,
mi sed de amor no tiene fin;
con el cabello gris me acerco
a los rosales del jardín…

Juventud, divino tesoro,
¡ya te vas para no volver!
Cuando quiero llorar, no lloro,
y a veces lloro sin querer…

¡Mas es mía el Alba de oro!






Jeunesse, divin trésor,
tu pars déjà, pour ne jamais revenir !
Quand j’ai envie de pleurer, je ne pleure pas,
et parfois je pleure sans le vouloir...

Le pluriel a été la céleste
histoire de mon cœur.
C’était une enfant douce dans ce
monde de chagrin et de chagrin.

Elle regardait comme l’aube pure,
souriait comme une fleur.
C’étaient ses cheveux noirs,
faits de nuit et de douleur.

J’étais timide comme un enfant.
elle, naturellement, fut
pour mon amour faite d’hermine,
Hérodiade et Salomé...

Jeunesse, divin trésor
tu pars déjà, pour ne jamais revenir !
Quand j’ai envie de pleurer, je ne pleure pas,
et parfois je pleure sans le vouloir,

L’autre était plus sensible,
plus consolante, et plus
flatteuse et expressive,
que je n’aurais jamais pensé trouver.

Car à sa continuelle tendresse
s’unissait une violente passion.
Dans un péplum de gaze pure,
une bacchante s'enveloppait...

Dans ses bras, elle prit mon rêve
et le berça comme un bébé...
Et il le tua, triste et petit,
manquant de lumière, manquant de foi...

Jeunesse, divin trésor
tu es parti pour ne jamais revenir !
Quand j’ai envie de pleurer, je ne pleure pas,
et parfois je pleure sans le vouloir...

Une autre jugea que ma bouche
était l'étui de sa passion ;
et qu’elle me rongerait le cœur à la folie,
avec ses dents ;

plaçant dans l’amour de l’excès
le but de sa volonté,
tandis qu’ils étaient étreinte et baiser,
synthèse de l’éternité ;

et de notre chair légère,
imaginer toujours un Eden,
sans penser que le printemps
et la chair se terminent aussi...

Jeunesse, divin trésor,
tu pars déjà, pour ne jamais revenir !
Quand j’ai envie de pleurer, je ne pleure pas,
et parfois je pleure sans le vouloir...

Et les autres ! Dans tant de climats,
dans tant de contrées, elles sont toujours,
sinon des prétextes à mes rimes,
des fantômes de mon cœur.

En vain je cherchais la princesse
qui était triste à attendre.
La vie est dure. Amère et lourde.
Il n’y a pas de princesse à chanter !

Mais, malgré le temps obstiné,
ma soif d’amour n’a pas de fin ;
les cheveux gris je m’approche
des rosiers du jardin...

Jeunesse, trésor divin,
tu pars déjà, pour ne jamais revenir !
Quand j’ai envie de pleurer, je ne pleure pas,
et parfois je pleure sans le vouloir...

Mais elle est mienne l’Aube Dorée !


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

A Margarita Debayle -A Margarita Debayle
A Roosevelt - A Roosevelt
Lo fatal - Le fatal
Nocturno - Nocturne
Sonatina - Sonatine
Venus - Vénus






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6852
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum