La malinconia amorosa - Umberto Saba (1883-1957)
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La malinconia amorosa - Umberto Saba (1883-1957)
La malinconia amorosa - La mélancolie amoureuse
Voce : Domenico Pelini
Malinconia amorosa del nostro cuore, come una cura secreta o un fervore solitario, più sempre intima e cara; per te un dolce pensiero ad un’amara rimembranza si sposa; discaccia il tedio che dentro ristagna, e poi tutta la vita t’accompagna. Malinconia amorosa del giovane che siede dietro un banco, che vede chine sulle sue stoffe le più belle donne della città; tormento oscuro nel sognatore, che, accendendosi già le prime stelle, qualche lume per via, sale pensoso di chi sa che amore e che strazio la lunga erta sassosa della collina, dove le case con la chiesa in cima paion balocchi; la città operosa sfuma nell’orizzonte ancora acceso; ed il suo orgoglio ingigantisce, leso dalla vita, vicino alla follia. Malinconia amorosa della mia vita, prima del cuore ed ultima ferita; chi a cogliere i tuoi frutti ama l’ombre calanti, i luoghi oscuri, lento cammina, va rasente i muri, non vede quello che vedono tutti, e quello che nessuno vede adora. Triste e una donna (1910-1912) | Mélancolie amoureuse de notre cœur, comme une attention ou une ferveur secrète solitaire, toujours plus intime et chère ; pour toi une douce pensée à un amer souvenir se marie; dissipe l'ennui qui stagne à l'intérieur, et alors toute la vie t'accompagne. Mélancolie amoureuse du jeune homme qui s'assoit derrière un banc, qui voit penchées sur leurs tissus les plus belles femmes de la ville ; sombre tourment du rêveur qui, allumant déjà les premières étoiles, de la lumière sur le chemin, gravit pensif d'on ne sait quel amour et quel tourment la longue pente pierreuse de la colline, où les maisons avec l'église au sommet semblent des jouets ; la ville industrieuse s'efface dans l'horizon encore brûlant ; et son orgueil s'enfle, lésé par la vie, proche de la folie. Mélancolie amoureuse de ma vie, avant le coeur et la dernière blessure ; qui cueille tes fruits aime les ombres déclinantes, les lieux sombres, marche lentement, longe les murs, ne voit pas ce que tout le monde voit et ce que personne ne voit, elle l'adore. Traduction : --- |
Autres textes du même auteur : Confine - Confins Il poeta - Le poète La capra - La chèvre L'ora nostra - Notre temps Trieste - Trieste Ulisse - Ulysse |
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