Friends within the darkness - Charles Bukowski (1920-1994)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ANGLAIS ET AMERICAIN
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Friends within the darkness - Charles Bukowski (1920-1994)
Friends within the darkness - Amis dans les ténèbres Voice : Berthin Robusquet |
I can remember starving in a small room in a strange city shades pulled down, listening to classical music I was young I was so young it hurt like a knife inside because there was no alternative except to hide as long as possible-- not in self-pity but with dismay at my limited chance: trying to connect. the old composers -- Mozart, Bach, Beethoven, Brahms were the only ones who spoke to me and they were dead. finally, starved and beaten, I had to go into the streets to be interviewed for low-paying and monotonous jobs by strange men behind desks men without eyes men without faces who would take away my hours break them piss on them. now I work for the editors the readers the critics but still hang around and drink with Mozart, Bach, Brahms and the Bee some buddies some men sometimes all we need to be able to continue alone are the dead rattling the walls that close us in. | Je me souviens d’avoir faim dans une petite pièce d’une ville étrange, les ombres baissées, écoutant de la musique classique, j’étais jeune, j’étais si jeune que ça faisait mal comme un couteau à l’intérieur parce qu’il n’y avait pas d’autre alternative que de se cacher le plus longtemps possible – pas par apitoiement sur moi-même, mais avec consternation pour mes chances limitées : essayer de me connecter. les vieux compositeurs – Mozart, Bach, Beethoven, Brahms – étaient les seuls à me parler et ils étaient morts. finalement, affamé et battu, j’ai dû descendre dans les rues pour être interviewé pour des emplois mal payés et monotones par des hommes étranges derrière des bureaux, des hommes sans yeux, des hommes sans visage qui m’enlèveraient mes heures, les casseraient, leur pisseraient dessus. maintenant je travaille pour les éditeurs, les lecteurs les critiques, mais je traîne toujours et je bois avec Mozart, Bach, Brahms et Bee (Beethoven) quelques copains, certains hommes, parfois tout ce dont nous avons besoin pour pouvoir continuer seuls, ce sont les morts qui font trembler les murs qui nous enferment. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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