Los dados eternos - Cesar Vallejo (1892-1938)
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Los dados eternos - Cesar Vallejo (1892-1938)
Los dados eternos - Les dés éternels
Voz : Roque Diaz
Voz : Roque Diaz
Dios mío, estoy llorando el ser que vivo; me pesa haber tomádote tu pan; pero este pobre barro pensativo no es costra fermentada en tu costado: ¡tú no tienes Marías que se van! Dios mío, si tú hubieras sido hombre, hoy supieras ser Dios; pero tú, que estuviste siempre bien, no sientes nada de tu creación. ¡Y el hombre sí te sufre: el Dios es él! Hoy que en mis ojos brujos hay candelas, como en un condenado, Dios mío, prenderás todas tus velas, y jugaremos con el viejo dado. Tal vez ¡oh jugador! al dar la suerte del universo todo, surgirán las ojeras de la Muerte, como dos ases fúnebres de lodo. Dios míos, y esta noche sorda, obscura, ya no podrás jugar, porque la Tierra es un dado roído y ya redondo a fuerza de rodar a la aventura, que no puede parar sino en un hueco, en el hueco de inmensa sepultura. "Los heraldos negros", 1919 | Mon Dieu, je pleure pour l’être que je vis ; Je suis fâché d’avoir pris ton pain ; mais cette pauvre argile pensive n’est pas une croûte fermentée de ton côté : tu n’as pas de Maries qui s’en vont ! Mon Dieu, si tu avais été un homme, aujourd'hui, tu saurez être Dieu; Mais toi, qui as toujours été bien, tu ne sens rien de ta création. Et l’homme te souffre : il est Dieu ! Aujourd’hui, quand dans mes yeux sorciers il y a des bougies, comme dans un homme damné, mon Dieu, tu allumeras toutes tes bougies, et nous jouerons avec les vieux dés. Peut-être, oh joueur ! lorsque sera donné le sort de l’univers entier, émergeront les cercles sombres de la Mort, comme deux as funèbres de boue. Mon Dieu, et cette nuit sourde et obscure, tu ne pourras plus jouer, car la Terre est un dé rongé et déjà rond à force de rouler dans l’aventure, qui ne peut s’arrêter que dans un trou, dans le creux d’une sépulture immense. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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