A mio padre - Alfonso Gatto (1909-1976)
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A mio padre - Alfonso Gatto (1909-1976)
A mio padre - A mon père
Voce : Francesco Frezzini
Se mi tornassi questa sera accanto lungo la via dove scende l’ombra azzura già che sembra primavera, per dirti quanto è buio il mondo e come ai nostri sogni in libertà s’accenda di speranze di poveri di cielo, io troverei un pianto da bambino e gli occhi aperti di sorriso, neri neri come le rondini del mare. Mi basterebbe che tu fossi vivo, un uomo vivo col tuo cuore è un sogno, Ora alla terra è un’ombra la memoria della tua voce che diceva ai figli : "Com’è bella la notte e com’è buona ad amarci così con l’aria in piena fin dentro al sonno". Tu vedevi il mondo nel plenilunio sporgere a quel cielo, gli uomini incamminati verso l’alba. | Si tu revenais ce soir à mon côté le long de la rue où l’ombre descend bleue déjà comme si c’était le printemps, pour te dire combien le monde est sombre et comment sous nos rêves en liberté il s’illuminerait d’espoirs, de pauvres, de ciel, je trouverais des larmes d’enfant et de grands yeux de sourire, noirs noirs comme les hirondelles de mer. Il suffirait que tu sois vivant, un homme vivant avec ton cœur est un rêve. Aujourd’hui est une ombre pour la terre le souvenir de ta voix qui disait à tes enfants : "comme la nuit est belle et comme elle est bonne de nous aimer ainsi, l’air en crue jusqu’au cœur du sommeil." Tu voyais le monde à la pleine lune tendre vers le ciel, les hommes en marche vers l’aube. Traduction : Bernard Simeone, 1989 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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