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L'aquilone - Giovanni Pascoli (1855-1912)

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Message  Gil Def Dim 16 Juin - 10:43

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L'aquilone - Giovanni Pascoli (1855-1912) Italie12

Giovanni PASCOLI
1855-1912

L'aquilone - Giovanni Pascoli (1855-1912) Giovanni_pascoli



L'aquilone - L'aquilon


Voce : Vittorio Gassman





C'è qualcosa di nuovo oggi nel sole,
anzi d'antico: io vivo altrove, e sento
che sono intorno nate le viole.

Son nate nella selva del convento
dei cappuccini, tra le morte foglie
che al ceppo delle quercie agita il vento.

Si respira una dolce aria che scioglie
le dure zolle, e visita le chiese
di campagna, ch'erbose hanno le soglie:

un'aria d'altro luogo e d'altro mese
e d'altra vita: un'aria celestina
che regga molte bianche ali sospese...

sì, gli aquiloni! E' questa una mattina
che non c'è scuola. Siamo usciti a schiera
tra le siepi di rovo e d'albaspina.

Le siepi erano brulle, irte; ma c'era
d'autunno ancora qualche mazzo rosso
di bacche, e qualche fior di primavera

bianco; e sui rami nudi il pettirosso
saltava, e la lucertola il capino
mostrava tra le foglie aspre del fosso.

Or siamo fermi: abbiamo in faccia Urbino
ventoso: ognuno manda da una balza
la sua cometa per il ciel turchino.

Ed ecco ondeggia, pencola, urta, sbalza,
risale, prende il vento; ecco pian piano
tra un lungo dei fanciulli urlo s'inalza.

S'inalza; e ruba il filo dalla mano,
come un fiore che fugga su lo stelo
esile, e vada a rifiorir lontano.

S'inalza; e i piedi trepidi e l'anelo
petto del bimbo e l'avida pupilla
e il viso e il cuore, porta tutto in cielo.

Più su, più su: già come un punto brilla
lassù, lassù... Ma ecco una ventata
di sbieco, ecco uno strillo alto... - Chi strilla?

Sono le voci della camerata mia:
le conosco tutte all'improvviso,
una dolce, una acuta, una velata...

A uno a uno tutti vi ravviso,
o miei compagni! E te, sì, che abbandoni
su l'omero il pallor muto del viso.

Sì: dissi sopra te l'orazioni,
e piansi: eppur, felice te che al vento
non vedesti cader che gli aquiloni!

Tu eri tutto bianco, io mi rammento:
solo avevi del rosso nei ginocchi,
per quel nostro pregar sul pavimento.

Oh! te felice che chiudesti gli occhi
persuaso, stringendoti sul cuore
il più caro dei tuoi cari balocchi!

Oh! dolcemente, so ben io, si muore
la sua stringendo fanciullezza al petto,
come i candidi suoi pètali un fiore

ancora in boccia! O morto giovinetto,
anch'io presto verrò sotto le zolle
là dove dormi placido e soletto...

Meglio venirci ansante, roseo, molle
di sudor, come dopo una gioconda
corsa di gara per salire un colle!

Meglio venirci con la testa bionda,
che poi che fredda giacque sul guanciale,
ti pettinò co' bei capelli a onda tua madre...

adagio, per non farti male.


Primi poemetti , 1907




Il y a quelque chose de nouveau aujourd'hui au soleil,
ou plutôt ancien : j'habite ailleurs, et je sens
que je suis là , autour naissent les violettes.

Ils sont nés dans la forêt du couvent
des capucins, parmi les feuilles mortes
qui secoue le vent sur les souches des chênes.

Tu peux respirer un air doux et fondant
les mottes dures et visiter les églises
de campagne, dont les seuils sont herbeux :

un air d'un autre endroit et d'un autre mois
et d'une autre vie : un air céleste
tenant de nombreuses ailes blanches suspendues...

oui, les cerfs-volants ! C'est ce matin
qu'il n'y a pas d'école. Nous sommes sortis en groupe
entre les haies de ronces et d'aubépines.

Les haies étaient stériles, hérissées ; mais c'était là
en automne encore quelques bouquets rouges
de baies et quelques fleurs printanières

blanches; et sur les branches nues le rouge-gorge
a sauté et la tête du lézard
apparut parmi les feuilles rugueuses du fossé.

Maintenant nous sommes immobiles : nous avons Urbino devant nous
venteux : chacun envoie un volant
sa comète pour le ciel bleu.

Et voilà, ça balance, ça penche, ça cogne, ça saute,
monte, prend le vent ; voilà petit à petit
parmi un long cri d'enfants ça s'élève.

Il s'élève; et vole le fil de la main,
comme une fleur qui s'échappe par la tige
mince et peut prospérer à nouveau au loin.

Il s'élève; et les pieds tremblants et le désir
la poitrine de l'enfant et l'élève impatient
et le visage et le cœur, emportez tout au ciel.

Plus haut, plus haut : déjà comme un point il brille
là-haut, là-haut... Mais voici une bouffée d'air
de côté, voici un grand cri... - Qui crie ?

Ce sont les voix de mon dortoir :
Je les connais tous d'un coup,
un doux, un pointu, un voilé...

Un à un je vous reconnais tous,
oh mes compagnons ! Et toi, oui, qui abandonne
sur l'humérus la pâleur silencieuse du visage.

Oui : j'ai dit les prières au-dessus de toi,
et j'ai pleuré : et pourtant, tu es heureux dans le vent
tu n'as rien vu à part les cerfs-volants tomber !

Tu étais tout blanc, je me souviens :
seulement tu avais du rouge sur les genoux,
pour nos prières sur le terrain.

Oh! heureux toi qui as fermé les yeux
persuadé, te tenant près de ton cœur
le plus cher de vos chers jouets !

Oh! doucement, je sais bien, nous mourons
serrant son enfance contre sa poitrine,
comme ses pétales blancs une fleur

toujours dans le bol ! Ô jeunesse morte,
Moi aussi je vais bientôt tomber sous les mottes
où vous dormez paisiblement et seuls...

Mieux vaut venir haletant, rose, doux
de sueur, comme après une joconde
en course à pied pour gravir une colline !

Mieux vaut venir ici avec une tête blonde,
qui s'est ensuite allongé froid sur l'oreiller,
tes beaux cheveux ondulés qu'a peignés ta mère ...

lentement, pour ne pas faire mal.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

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L'assiuolo - Le petit duc
La cavalla storna - La jument gris pommelé
La mia sera - Ma soirée
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