L'aquilone - Giovanni Pascoli (1855-1912)
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L'aquilone - Giovanni Pascoli (1855-1912)
L'aquilone - L'aquilon
Voce : Vittorio Gassman
C'è qualcosa di nuovo oggi nel sole, anzi d'antico: io vivo altrove, e sento che sono intorno nate le viole. Son nate nella selva del convento dei cappuccini, tra le morte foglie che al ceppo delle quercie agita il vento. Si respira una dolce aria che scioglie le dure zolle, e visita le chiese di campagna, ch'erbose hanno le soglie: un'aria d'altro luogo e d'altro mese e d'altra vita: un'aria celestina che regga molte bianche ali sospese... sì, gli aquiloni! E' questa una mattina che non c'è scuola. Siamo usciti a schiera tra le siepi di rovo e d'albaspina. Le siepi erano brulle, irte; ma c'era d'autunno ancora qualche mazzo rosso di bacche, e qualche fior di primavera bianco; e sui rami nudi il pettirosso saltava, e la lucertola il capino mostrava tra le foglie aspre del fosso. Or siamo fermi: abbiamo in faccia Urbino ventoso: ognuno manda da una balza la sua cometa per il ciel turchino. Ed ecco ondeggia, pencola, urta, sbalza, risale, prende il vento; ecco pian piano tra un lungo dei fanciulli urlo s'inalza. S'inalza; e ruba il filo dalla mano, come un fiore che fugga su lo stelo esile, e vada a rifiorir lontano. S'inalza; e i piedi trepidi e l'anelo petto del bimbo e l'avida pupilla e il viso e il cuore, porta tutto in cielo. Più su, più su: già come un punto brilla lassù, lassù... Ma ecco una ventata di sbieco, ecco uno strillo alto... - Chi strilla? Sono le voci della camerata mia: le conosco tutte all'improvviso, una dolce, una acuta, una velata... A uno a uno tutti vi ravviso, o miei compagni! E te, sì, che abbandoni su l'omero il pallor muto del viso. Sì: dissi sopra te l'orazioni, e piansi: eppur, felice te che al vento non vedesti cader che gli aquiloni! Tu eri tutto bianco, io mi rammento: solo avevi del rosso nei ginocchi, per quel nostro pregar sul pavimento. Oh! te felice che chiudesti gli occhi persuaso, stringendoti sul cuore il più caro dei tuoi cari balocchi! Oh! dolcemente, so ben io, si muore la sua stringendo fanciullezza al petto, come i candidi suoi pètali un fiore ancora in boccia! O morto giovinetto, anch'io presto verrò sotto le zolle là dove dormi placido e soletto... Meglio venirci ansante, roseo, molle di sudor, come dopo una gioconda corsa di gara per salire un colle! Meglio venirci con la testa bionda, che poi che fredda giacque sul guanciale, ti pettinò co' bei capelli a onda tua madre... adagio, per non farti male. Primi poemetti , 1907 | Il y a quelque chose de nouveau aujourd'hui au soleil, ou plutôt ancien : j'habite ailleurs, et je sens que je suis là , autour naissent les violettes. Ils sont nés dans la forêt du couvent des capucins, parmi les feuilles mortes qui secoue le vent sur les souches des chênes. Tu peux respirer un air doux et fondant les mottes dures et visiter les églises de campagne, dont les seuils sont herbeux : un air d'un autre endroit et d'un autre mois et d'une autre vie : un air céleste tenant de nombreuses ailes blanches suspendues... oui, les cerfs-volants ! C'est ce matin qu'il n'y a pas d'école. Nous sommes sortis en groupe entre les haies de ronces et d'aubépines. Les haies étaient stériles, hérissées ; mais c'était là en automne encore quelques bouquets rouges de baies et quelques fleurs printanières blanches; et sur les branches nues le rouge-gorge a sauté et la tête du lézard apparut parmi les feuilles rugueuses du fossé. Maintenant nous sommes immobiles : nous avons Urbino devant nous venteux : chacun envoie un volant sa comète pour le ciel bleu. Et voilà, ça balance, ça penche, ça cogne, ça saute, monte, prend le vent ; voilà petit à petit parmi un long cri d'enfants ça s'élève. Il s'élève; et vole le fil de la main, comme une fleur qui s'échappe par la tige mince et peut prospérer à nouveau au loin. Il s'élève; et les pieds tremblants et le désir la poitrine de l'enfant et l'élève impatient et le visage et le cœur, emportez tout au ciel. Plus haut, plus haut : déjà comme un point il brille là-haut, là-haut... Mais voici une bouffée d'air de côté, voici un grand cri... - Qui crie ? Ce sont les voix de mon dortoir : Je les connais tous d'un coup, un doux, un pointu, un voilé... Un à un je vous reconnais tous, oh mes compagnons ! Et toi, oui, qui abandonne sur l'humérus la pâleur silencieuse du visage. Oui : j'ai dit les prières au-dessus de toi, et j'ai pleuré : et pourtant, tu es heureux dans le vent tu n'as rien vu à part les cerfs-volants tomber ! Tu étais tout blanc, je me souviens : seulement tu avais du rouge sur les genoux, pour nos prières sur le terrain. Oh! heureux toi qui as fermé les yeux persuadé, te tenant près de ton cœur le plus cher de vos chers jouets ! Oh! doucement, je sais bien, nous mourons serrant son enfance contre sa poitrine, comme ses pétales blancs une fleur toujours dans le bol ! Ô jeunesse morte, Moi aussi je vais bientôt tomber sous les mottes où vous dormez paisiblement et seuls... Mieux vaut venir haletant, rose, doux de sueur, comme après une joconde en course à pied pour gravir une colline ! Mieux vaut venir ici avec une tête blonde, qui s'est ensuite allongé froid sur l'oreiller, tes beaux cheveux ondulés qu'a peignés ta mère ... lentement, pour ne pas faire mal. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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