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Yo no puedo darte más - Pedro Salinas (1891-1951)

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Message  Gil Def Dim 7 Juil - 10:51

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Pedro SALINAS
1891-1951

Yo no puedo darte más - Pedro Salinas (1891-1951) Pedro-salinas



Yo no puedo darte más - Je ne peux t'en dire plus


Voz : Luigi Maria Corsanico




Yo no puedo darte más.
No soy más que lo que soy.

¡Ay, cómo quisiera ser
arena, sol, en estío!
Que te tendieses
descansada a descansar.
Que me dejaras
tu cuerpo al marcharte, huella
tierna, tibia, inolvidable.
Y que contigo se fuese
sobre ti, mi beso lento:
color,
desde la nuca al talón,
moreno.

¡Ay, cómo quisiera ser
vidrio, o estofa o madera
que conserva su color
aquí, su perfume aquí,
y nació a tres mil kilómetros!
Ser
la materia que te gusta,
que tocas todos los días
y que ves ya sin mirar
a tu alrededor, las cosas
—collar, frasco, seda antigua—
que cuando tú echas de menos
preguntas: “¡Ay!, ¿dónde está?”

¡Y, ay, cómo quisiera ser
una alegría entre todas,
una sola, la alegría
con que te alegraras tú!
Un amor, un amor solo:
el amor del que tú te enamorases.
Pero
no soy más que lo que soy.


"La voz a ti debida”, 1933




Je ne peux pas t'en dire plus.
Je ne suis rien de plus que ce que je suis.

Oh, comme je voudrais être
du sable, du soleil, en été !
Que tu t'allonges
disposé à reposer.
Que tu me laisserais
ton corps quand tu partirais, une empreinte
tendre, chaleureuse et inoubliable.
Et qu'il s'en irait avec toi
sur toi mon lent baiser:
couleur,
de la nuque au talon,
brune.

Oh, comme je voudrais être
verre, ou étoffe ou bois
qui conserve sa couleur
ici, son parfum ici,
et naquit à trois mille kilomètres de là !
Être
la matière que tu aimes,
que tu touches tous les jours
et que tu vois sans regarder
autour de toi, les choses
– collier, pot, vieille soie –
que lorsque tu manques,
tu demandes : "Oh, où est-ce ?"

Et, hélas, comme je voudrais être
une joie parmi toutes,
une, la joie
dont tu te réjouis !
Un amour, un seul amour :
l’amour dont tu es tombé amoureuse.
Mais
Je ne suis rien de plus que ce que je suis.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Eterna presencia - Eternelle présence
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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