Come, walk with me - Emily Jane Brontë (1818-1848)
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Come, walk with me - Emily Jane Brontë (1818-1848)
Come, walk with me - Viens-t’en avec moi
Voice : Ben W Smith
Come, walk with me ; There's only thee To bless my spirit now ; We used to love on winter nights To wander through the snow. Can we not woo back old delights? The clouds rush dark and wild ; They fleck with shade our mountain heights The same as long ago, And on the horizon rest at last In looming masses piled; While moonbeams flash and fly so fast We scarce can say they smiled. Come, walk with me-come walk with me; We were not once so few ; But Death has stolen our company As sunshine steals the dew ; He took them one by one, and we Are left the only two; So closer would my feelings twine Because they have no stay but thine. "Nay call me not - it may not be ; Is human love so true? Can Friendship's flower droop on for years And then revive anew? No ; though the soil be wet with tears, How fair soe'er it grew ; The vital sap once perished Will never flow again ; And surer than that dwelling dread, The narrow dungeon of the dead , Time parts the hearts of men." "The Complete Poems of Emily Jane Bronte", 1941 | Viens-t’en avec moi ; Il n’est plus que toi Dont mon cœur se puisse réjouir ; Nous aimions par les nuits d’hiver Errer dans la neige : Si nous renouvelions ces vieux plaisirs ? Noires et folles, les nuées Tachent d’ombre, là-haut, les terres élevées Comme elles faisaient autrefois, Et ne s’arrêtent que là-bas, A l’horizon confusément amoncelées, Tandis que les rayons de lune luisent et fuient si prestement Qu’à peine pouvons-nous dire qu’ils ont souri. Viens avec moi – viens te promener avec moi ; Nous étions bien plus autrefois, Mais la Mort nous a dérobé nos compagnons Comme le Soleil la rosée ; Oui, la mort les a pris un à un, nous laissant Tous deux seuls désormais ; Aussi mes sentiments se voudraient-ils aux tiens Nouer étroitement, n’ayant d’autres soutien. "Non, ne m’appelle pas, cela ne saurait être ; L’Amour serait-il si constant ? La fleur de l’Amitié peut-elle dépérir Pour revivre après de longs ans ? Non, quand même le sol est humide de larmes Et si belle qu’elle ait pu croître ; Car la sève une fois tarie, son flux vital Ne s’épanchera jamais plus : Mieux encore que ne fait L’étroit cachot des morts Le temps sépare le cœur des hommes." Traduction : Pierre Leyris, 1963 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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