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I see around me tombstones grey - Emily Jane Brontë (1818–1848)

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Message  Gil Def Dim 21 Juil 2024 - 9:04

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I see around me tombstones grey - Emily Jane Brontë (1818–1848) Grande11

Emily Jane BRONTE
1818-1848

I see around me tombstones grey - Emily Jane Brontë (1818–1848) Cbronte1



I see around me tombstones grey - Autour de moi des tombes grises


Voice :  ---




I see around me tombstones grey
Stretching their shadows far away.
Beneath the turf my footsteps tread
Lie low and lone the silent dead,

Beneath the turf, beneath the mould,
Forever dark, forever cold,
And my eyes cannot hold the tears
That memory hoards from vanished years

For Time and Death and Mortal pain
Give wounds that will not heal again,
Let me remember half the woe
I've seen and heard and felt below,

And Heaven itself, so pure and blest,
Could never give my spirit rest,
Sweet land of light! thy children fair
Know nought akin to our despair,

Nor have they felt, nor can they tell
What tenants haunt each mortal cell,
What gloomy guests we hold within,
Torments and madness, tears and sin!

Well, may they live in ectasy
Their long eternity of joy;
At least we would not bring them down
With us to weep, with us to groan,

No, Earth would wish no other sphere
To taste her cup of sufferings drear;
She turns from Heaven with a careless eye
And only mourns that we must die!

Ah mother, what shall comfort thee
In all this boundless misery?
To cheer our eager eyes a while
We see thee smile; how fondly smile!

But who reads not through that tender glow
Thy deep, unutterable woe:
Indeed no dazzling land above
Can cheat thee of thy children's love.

We all, in life's departing shine,
Our last dear longings blend with thine;
And struggle still and strive to trace
With clouded gaze, thy darling face.

We would not leave our native home
For any world beyond the Tomb.

No, rather on thy kindly breast
Let us be laid in lasting rest;
Or waken but to share with thee
A mutual immortality.


"The Complete Poems of Emily Jane Bronte", 1941




Autour de moi des tombes grises
Etendent leurs ombres au loin.
Là, sous le gazon que je foule,
Silencieux, seuls, gisent les morts –

Là, sous le gazon, sous la glaise,
Voués au froid, voués au noir.
Malgré moi m’échappent des larmes
Thésaurisées par la mémoire des années enfuies.

Ah ! Temps, Mort et Tourment mortel,
Si vous blessez, c’est pour toujours ;
Qu’il me souvienne d'une moitié de la souffrance
Que j’ai vue, apprise, soufferte,

Et le Ciel même ne saurait, si pur et bienheureux soit-il,
Donner quiétude à mon âme.
Aimable séjour de lumière, tes enfants ignorent
Tout ce qu’est notre désespoir ;

Ils n’ont éprouvé, ni ne savent
Quels sombres hôtes nous logeons
Dans nos habitacles mortels :
Péchés et pleurs, démence et autres !

Fort bien : qu’ils passent dans l’extase
Leur longue éternité de joie :
Nous ne voudrions point qu’ils vinssent
Gémir avec nous ici-bas ;

Ni la Terre qu’une autre sphère
Goûte à sa coupe de douleur,
Elle qui détourne du Ciel son regard
et ne mène deuil que pour nous, qui devrons mourir !

Ah ! comment te consoler, mère,
De tant d’incessante misère ?
Pour charmer un temps nos regards,
Tu souris, combien tendrement,

Mais qui ne devine, à travers ton chaleureux rayonnement
Ta profonde, indicible peine ?
Il n’est paradis qui te puisse
Voler l’amour de tes enfants.

Tous, à l’instant où notre vie
Va jeter sa dernière lueur, notre nostalgie
Toujours s’efforce et toujours cherche
D’un œil voilé ton cher visage.

Laisserions-nous notre patrie
Pour aucun monde d’outre-tombe ?

Plutôt sur ton sein tutélaire
Reposer pour un long sommei
Et n’en être enfin réveillés que pour partager avec toi
Une immortalité pareille.


Traduction : Pierre Leyris, 1963




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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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