Romero solo - León Felipe (1884-1968)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ESPAGNOL
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Romero solo - León Felipe (1884-1968)
Romero solo - Pélerin seulement
Voz : César Gomez
Ser en la vida romero, romero sólo que cruza siempre por caminos nuevos. Ser en la vida romero, sin más oficio, sin otro nombre y sin pueblo. Ser en la vida romero, romero…, sólo romero. Que no hagan callo las cosas ni en el alma ni en el cuerpo, pasar por todo una vez, una vez sólo y ligero, ligero, siempre ligero. Que no se acostumbre el pie a pisar el mismo suelo, ni el tablado de la farsa, ni la losa de los templos para que nunca recemos como el sacristán los rezos, ni como el cómico viejo digamos siempre los versos. La mano ociosa es quien tiene más fino el tacto en los dedos, decía el príncipe Hamlet, viendo cómo cavaba una fosa y cantaba al mismo tiempo un sepulturero. No sabiendo los oficios los haremos con respeto. Para enterrar a los muertos como debemos cualquiera sirve, cualquiera… menos un sepulturero. Un día todos sabemos hacer justicia. Tan bien como el rey hebreo la hizo Sancho el escudero y el villano Pedro Crespo. Que no hagan callo las cosas ni en el alma ni en el cuerpo. Pasar por todo una vez, una vez sólo y ligero, ligero, siempre ligero. Sensibles a todo viento y bajo todos los cielos, poetas, nunca cantemos la vida de un mismo pueblo ni la flor de un solo huerto. Que sean todos los pueblos y todos los huertos nuestros. | Être dans la vie pèlerin, pèlerin seulement qui croise toujours de nouveaux chemins. Être dans la vie pèlerin, sans autre office, sans autre nom et sans peuple. être dans la vie pèlerin , pèlerin ..., seulement pèlerin. Que les choses ne se taisent ni dans l'âme ni dans le corps, traverser tout une fois, une fois seul et léger, léger, toujours léger. Que le pied ne s'accoutume pas à fouler le même terrain, ni la scène de la farce, ni la dalle des temples afin que nous ne fassions jamais les prières comme le sacristain, ni comme le vieux comédien, disons toujours les vers. La main oisive est celle qui a le toucher le plus fin entre les doigts, disait le prince Hamlet, en voyant comment il creusait une tombe et chantait en même temps un fossoyeur Ne connaissant pas les métiers, nous les ferons avec respect. Pour enterrer les morts comme il se doit n’importe qui fera l’affaire, n’importe qui... sauf un fossoyeur. Un jour, nous saurons tous rendre justice. Si bien comme le roi hébreu l'ont fait Sancho, l’écuyer et le scélérat Pedro Crespo Que les choses ne se taisent ni dans l'âme ni dans le corps, tout traverser une fois, une fois seul et léger, léger, toujours léger. Sensibles à tous les vents et sous tous les cieux, poètes, ne chantons jamais la vie des mêmes personnes ni la fleur d’un seul jardin. Que tous les peuples et tous les jardins soient nôtres. Traduction : ---- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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