COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -26%
LEGO® Icons 10332 La place de la ville ...
Voir le deal
169.99 €

Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984)

Aller en bas

Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) Empty Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984)

Message  Gil Def Lun 12 Aoû 2024 - 14:35

  Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  


Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) Espagn18

Vicente ALEIXANDRE
1898-1984

Al cielo - Vicente Aleixandre (1898-1984) 260px-Spaanse_dichter_en_nobelprijswinnaar_Vicente_Alexandre%2C_Bestanddeelnr_929-3851




Al cielo - Au ciel


Voz : Tomás Galindo




El puro azul ennoblece
mi corazón. Sólo tú, ámbito altísimo
inaccesible a mis labios, das paz y calma plenas
al agitado corazón con que estos años vivo.
Reciente la historia de mi juventud, alegre todavía
y dolorosa ya, mi sangre se agita, recorre su cárcel
y, roja de oscura hermosura, asalta el muro
débil del pecho, pidiendo tu vista,
cielo feliz que en la mañana rutilas,
que asciendes entero y majestuoso presides
mi frente clara, donde mis ojos te besan.
Luego declinas, ¡oh sereno, oh puro don de la altura!,
cielo intocable que siempre me pides, sin cansancio, mis besos,
como de cada mortal, virginal, solicitas.
Sólo por ti mi frente pervive al sucio embate de la sangre.
Interiormente combatido de la presencia dolorida y feroz,
recuerdo impío de tanto amor y de tanta belleza,
una larga espada tendida como sangre recorre
mis venas, y sólo tú, cielo agreste, intocado,
das calma a este acero sin tregua que me yergue en el mundo.
Baja, baja dulce para mí y da paz a mi vida.
Hazte blando a mi frente como una mano tangible
y oiga yo como un trueno que sea dulce una voz
que, azul, sin celajes, clame largamente en mi cabellera.
Hundido en ti, besado del azul poderoso y materno,
mis labios sumidos en tu celeste luz apurada
sientan tu roce meridiano, y mis ojos
ebrios de tu estelar pensamiento te amen,
mientras así peinado suavemente por el soplo de los astros,
mis oídos escuchan al único amor que no muere.






Le bleu pur ennoblit
mon cœur. Toi seul, le royaume le plus élevé
inaccessible à mes lèvres, donne complètement paix et calme
au cœur agité avec lequel je vis ces années.
L’histoire de ma jeunesse est récente, encore joyeuse
et déjà douloureuse, mon sang s’agite, parcourt sa prison
et, rouge de sombre beauté, attaque la paroi
faible de la poitrine, demandant ta vue,
ciel heureux que tu rutiles le matin,
que tu montes entier et majestueux présides
sur mon front clair, où mes yeux t’embrassent.
Alors tu refuses, ô serein, ô pur don de la hauteur !,
ciel intouchable qui me demandes toujours, sans fatigue, mes baisers,
comme tu sollicites de tout mortel, virginal .
Seulement grâce à toi mon front survit à l’assaut sale du sang.
Intérieurement combattu par la présence douloureuse et féroce,
souvenir impie de tant d’amour et de tant de beauté,
une longue épée déployée comme du sang parcourt
mes veines, et toi seul, ciel sauvage et intact,
calmes cet acier sans répit qui me dresse dans le monde.
Descends, descends doucement pour moi et donnes la paix à ma vie.
Fais-toi doux sur mon front comme une main tangible
et fais-moi entendre comme un tonnerre qui soit une douce voix
qui, bleue, sans nuages, crie longtemps dans ma chevelure.
Plongeant en toi, embrassant le bleu puissant et maternel,
mes lèvres immergées dans ta lumière céleste
sentent ton toucher méridien, et mes yeux
ivres de ta pensée stellaire t’aiment,
tandis qu’ainsi doucement peigné par le souffle des étoiles,
mes oreilles écoutent l'unique amour qui ne meurt pas.


Traduction : ----




Autres textes du même auteur :

Canción a una muchacha muerta - Chanson à une fille morte
Ciudad del paraiso - Cité du paradis
El tormento del amor- Le tourment de l'amour      
La muerte - La mort
Las manos - Les mains
Mar del paraiso - Mer du paradis
Yo te he querido como nunca - Je t'ai aimé comme jamais






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6854
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum