COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -38%
Enceinte colonne – Focal Chorus 726 – Noir ...
Voir le deal
245 €

Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984)

Aller en bas

Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) Empty Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984)

Message  Gil Def Lun 12 Aoû 2024 - 14:52

  Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) 989837  


Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) Espagn18

Vicente ALEIXANDRE
1898-1984

Canción a una muchacha muerta - Vicente Aleixandre (1898-1984) 260px-Spaanse_dichter_en_nobelprijswinnaar_Vicente_Alexandre%2C_Bestanddeelnr_929-3851




Canción a una muchacha muerta - Chanson à une fille morte


Voz : Pepe Mediavilla




Dime, dime el secreto de tu corazón virgen,
dime el secreto de tu cuerpo bajo tierra,
quiero saber por qué ahora eres un agua,
esas orillas frescas donde unos pies desnudos se bañan con espuma.

Dime por qué sobre tu pelo suelto,
sobre tu dulce hierba acariciada,
cae, resbala, acaricia, se va
un sol ardiente o reposado que te toca
como un viento que lleva sólo un pájaro o mano.

Dime por qué tu corazón como una selva diminuta
espera bajo tierra los imposibles pájaros,
esa canción total que por encima de los ojos
hacen los sueños cuando pasan sin ruido.

Oh tú, canción que a un cuerpo muerto o vivo,
que a un ser hermoso que bajo el suelo duerme,
cantas color de piedra, color de beso o labio,
cantas como si el nácar durmiera o respirara.

Esa cintura, ese débil volumen de un pecho triste,
ese rizo voluble que ignora el viento,
esos ojos por donde sólo boga el silencio,
esos dientes que son de marfil resguardado,
ese aire que no mueve unas hojas no verdes…

¡Oh tú, cielo riente, que pasas como nube;
oh pájaro feliz, que sobre un hombro ríes;
fuente que, chorro fresco, te enredas con la luna;
césped blando que pisan unos pies adorados!






Dis-moi, dis-moi le secret de ton cœur vierge,
dis-moi le secret de ton corps sous la terre,
je veux savoir pourquoi désormais tu n'es qu'eau,
ces rives froides où des pieds nus se baignent dans l'écume.

Dis-moi pourquoi, au-dessus de tes cheveux défaits,
au-dessus de tes herbes doucement effleurées,
tombe, s'efface, caresse, s'en va
un soleil ardent ou reposé quand il te touche  
comme un vent qui ne porte qu'un oiseau ou une main.

Dis-moi pourquoi ton cœur comme une forêt minuscule
attend sous la terre les oiseaux impossibles,
cette chanson totale qui au-dessus des yeux
font des rêves quand ils passent sans bruit.

Oh toi, chanson, qui à un corps mort ou vivant,
À une belle créature sous la terre dormant,
Chantes une couleur de pierre, de baiser ou de lèvre,
Chantes comme si la nacre dormait ou respirait.

Cette taille, la minceur de cette triste poitrine,
cette boucle vacillante qui ignore le vent,
ces yeux où ne vogue que le silence,
ces dents d'ivoire bien protégé,
ce souffle qui ne fait pas frémir les feuilles précoces.

Oh toi, ciel riant, qui passes comme un nuage,
oh toi, oiseau joyeux riant sur une épaule,
fontaines dont les eaux fraîches s'entremêlent à la lune,
douces étendues d'herbe que foulent des pieds adorés !


Traduction : ----




Autres textes du même auteur :

Al cielo - Au ciel
Ciudad del paraiso - Cité du paradis
El tormento del amor- Le tourment de l'amour      
La muerte - La mort
Las manos - Les mains
Mar del paraiso - Mer du paradis
Yo te he querido como nunca - Je t'ai aimé comme jamais






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6861
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum