Il cielo in me - Antonia Pozzi (1912-1938)
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Il cielo in me - Antonia Pozzi (1912-1938)
Il cielo in me - Le ciel en moi
Voce : Sergio Carlacchiani
Io non devo scordare che il cielo fu in me. Tu eri il cielo in me, che non parlavi mai del mio volto, ma solo quand'io parlavo di Dio mi toccavi la fronte con lievi dita e dicevi: – Sei più bella così, quando pensi le cose buone – Tu eri il cielo in me, che non mi amavi per la mia persona ma per quel seme di bene che dormiva in me. E se l'angoscia delle cose a un lungo pianto mi costringeva, tu con forti dita mi asciugavi le lacrime e dicevi: – Come potrai domani esser la mamma del nostro bimbo, se ora piangi così? – Tu eri il cielo in me, che non mi amavi per la mia vita ma per l'altra vita che poteva destarsi in me. Tu eri il cielo in me il gran sole che muta in foglie trasparenti le zolle e chi volle colpirti vide uscirsi di mano uccelli anzi che pietre – uccelli – e le lor piume scrivevano nel cielo vivo il tuo nome come nei miracoli antichi. Io non devo scordare che il cielo fu in me. E quando per le strade – avanti che sia sera – m'aggiro ancora voglio essere una finestra che cammina, aperta, col suo lembo di azzurro che la colma. Ancora voglio che s'oda a stormo battere il mio cuore in alto come un nido di campane. E che le cose oscure della terra non abbiano potere altro – su me, che quello di martelli lievi a scandere sulla nudità cerula dell'anima solo il tuo nome. "Parole" - 1939 | Je ne dois pas oublier Que le ciel c’était en moi. Tu étais le ciel en moi, que tu n’as pas parlé jamais de mon visage, mais seulement quand je parlais de Dieu tu m’as touché le front avec de légers doigts et dit : - Tu es plus belle comme ça, quand tu penses Les bonnes choses - Tu étais le ciel en moi, que tu ne m’aimais pas pour ma personne mais pour cette graine de bien cela dormait en moi. Et si l’angoisse des choses depuis longtemps les larmes m’ont forcé, toi avec des doigts forts tu as essuyé mes larmes et tu as dit : - Comment pourras-tu demain être la maman de notre enfant, si tu pleures comme ça maintenant ? - Tu étais le ciel en moi, que tu ne m’aimais pas pour ma vie mais pour l’au-delà cela pourrait se réveiller en moi. Tu étais le ciel en moi le grand soleil qui change en feuilles transparentes les mottes et qui voulait te frapper Il l’a vu devenir incontrôlable oiseaux ou plutôt, ce sont des pierres -oiseaux- et leurs plumes écrivaient dans le ciel je vis ton nom comme dans les miracles anciens. Je ne dois pas oublier que le ciel c’était en moi. Et quand dans la rue – en avant que ce soit le soir – je me promène Je veux toujours d’être une fenêtre qui marche, ouvert, avec son rabat de bleu qui le remplit. Je veux toujours Pour que mon cœur batte en troupeaux en haut comme un nid de cloches. Et que les choses sombres de la terre n’ont pas d’autre pouvoir sur moi que celui de marteaux légers pour frapper sur la nudité cireuse de l’âme rien que votre nom. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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