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La Chimera - Dino Campana (1885-1932)

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Message  Gil Def Sam 8 Juin - 16:21

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Dino CAMPANA
1885-1932

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La Chimera - La Chimère


Voce :  Luigi Maria Corsanico




Non so se tra roccie il tuo pallido
Viso m'apparve, o sorriso
Di lontananze ignote
Fosti, la china eburnea
Fronte fulgente o giovine
Suora de la Gioconda :
O delle primavere
Spente, per i tuoi mitici pallori
O Regina o Regina adolescente :
Ma per il tuo ignoto poema
Di voluttà e di dolore
Musica fanciulla esangue,
Segnato di linea di sangue
Nel cerchio delle labbra sinuose,
Regina de la melodia :
Ma per il vergine capo
Reclino, io poeta notturno
Vegliai le stelle vivide nei pelaghi del cielo,
Io per il tuo dolce mistero
Io per il tuo divenir taciturno.
Non so se la fiamma pallida
Fu dei capelli il vivente
Segno del suo pallore,
Non so se fu un dolce vapore,
Dolce sul mio dolore,
Sorriso di un volto notturno :
Guardo le bianche rocce le mute fonti dei venti
E l'immobilità dei firmamenti
E i gonfii rivi che vanno piangenti
E l'ombre del lavoro umano curve là sui poggi algenti
E ancora per teneri cieli lontane chiare ombre correnti
E ancora ti chiamo ti chiamo Chimera.


Canti Orfici, 1914




Ne sait si entre les roches ton pâle
Visage m’apparut, ou sourire
De lointains ignorés
Tu fus, la pente éburnéenne
Du front flamboyant ou jeune
Sœur de la Joconde :
Ou des printemps
Eteints, par tes mythiques pâleurs
Ou Reine ô Reine adolescente :
Mais par ton poème ignoré
De volupté et de douleur
Musique enfin exsangue,
Marqué de lignes de sang
Au cercle des lèvres sinueuses,
Reine de la Mélodie :
Mais par le front virginal
Incliné, moi poète nocturne
Je veillai les étoiles vives dans les abysses du ciel,
Moi par ton doux mystère
Moi pour ton devenir taciturne.
Ne sais si la flamme pâle
Fut des cheveux le vivant
Signe de sa pâleur,
Je ne sais si ce fut une douce vapeur,
Douce sur ma douleur,
Sourire d’une figure nocturne :
Je regarde les blanches roches les muettes sources des vents
Et l’immobilité des firmaments
Et les ruisseaux gonflés qui vont pleurant
Et l'ombre du labeur humain courbée là sur les glacés versants
Et encore par de tendres ciels lointains claires ombres courant
Et encore je t’appelle je t’appelle Chimère.


Traduction : Irène Gayraud et Christophe Mileschi, 2016




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Gil Def
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