La sera di fiera - Dino Campana (1885-1932)
COUPS DE COEUR POETIQUES :: QUAND LA POESIE PASSE LES FRONTIERES :: POEMES DE LANGUE ETRANGERE - ITALIEN
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La sera di fiera - Dino Campana (1885-1932)
La sera di fiera - Le soir de foire
Voce : Auro Pasqualini
l cuore stasera mi disse: non sai ? La rosabruna incantevole Dorata da una chioma bionda: E dagli occhi lucenti e bruni colei che di grazia imperiale Incantava la rosea Freschezza dei mattini : E tu seguivi nell’aria La fresca incarnazione di un mattutino sogno : E soleva vagare quando il sogno E il profumo velavano le stelle (Che tu amavi guardar dietro i cancelli Le stelle le pallide notturne) : Che soleva passare silenziosa E bianca come un volo di colombe Certo è morta: non sai ? Era la notte Di fiera della perfida Babele Salente in fasci verso un cielo affastellato un paradiso di fiamma In lubrici fischi grotteschi E tintinnare d’angeliche campanelle E gridi e voci di prostitute E pantomime d’Ofelia Stillate dall’umile pianto delle lampade elettriche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Una canzonetta volgaruccia era morta E mi aveva lasciato il cuore nel dolore E me ne andavo errando senz’amore Lasciando il cuore mio di porta in porta : Con Lei che non è nata eppure è morta E mi ha lasciato il cuore senz’amore : Eppure il cuore porta nel dolore : Lasciando il cuore mio di porta in porta. Canti Orfici, 1914 | Le cœur ce soir me dit : tu ne sais pas ? La rose-brune enchanteresse Dorée d’une chevelure blonde : Aux yeux brillants et bruns celle qui de grâce impériale Enchantait la rosée Fraîcheur des matins : Et toi tu poursuivais dans l’air La fraîche incarnation d’un rêve matinal : Et elle se plaisait à vaguer quand le rêve Et le parfum voilaient les étoiles (Que tu aimais à regarder derrière les portails Les étoiles les pâles nocturnes) : Qui se plaisait à passe silencieuse Et blanche comme un vol de colombes Bien sûr est morte : tu ne sais pas ? C’était la nuit De foire de la perfide Babel Saillant en faisceaux vers un ciel en fascines un paradis de flamme En lubriques sifflets grotesques Et tintinnabuler d’angéliques clochettes Et cris et voix de prostituées Et pantomimes d’Ophélie Perlées par l’humble pleur des lampes électriques. ................................................................................. Une chansonnette un peu vulgaire était morte Elle m’avait laissé le cœur dans la douleur Et moi je m’en allais en errant sans amour En laissant accroché mon cœur de porte en porte : Avec Elle qui n’est pas née est pourtant morte Et m’a laissé le cœur abandonné d’amour : Et cependant le cœur porte dans la douleur : En laissant accroché mon cœur de porte en porte. Traduction : Irène Gayraud et Christophe Mileschi, 2016 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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