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La sera di fiera - Dino Campana (1885-1932)

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Message  Gil Def Dim 23 Juin - 19:24

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Dino CAMPANA
1885-1932

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La sera di fiera - Le soir de foire


Voce :  Auro Pasqualini  




l cuore stasera mi disse: non sai ?
La rosabruna incantevole
Dorata da una chioma bionda:
E dagli occhi lucenti e bruni colei che di grazia imperiale
Incantava la rosea
Freschezza dei mattini :
E tu seguivi nell’aria
La fresca incarnazione di un mattutino sogno :
E soleva vagare quando il sogno
E il profumo velavano le stelle
(Che tu amavi guardar dietro i cancelli
Le stelle le pallide notturne) :
Che soleva passare silenziosa
E bianca come un volo di colombe
Certo è morta: non sai ?
Era la notte
Di fiera della perfida Babele
Salente in fasci verso un cielo affastellato un paradiso di fiamma
In lubrici fischi grotteschi
E tintinnare d’angeliche campanelle
E gridi e voci di prostitute
E pantomime d’Ofelia
Stillate dall’umile pianto delle lampade elettriche

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Una canzonetta volgaruccia era morta
E mi aveva lasciato il cuore nel dolore
E me ne andavo errando senz’amore
Lasciando il cuore mio di porta in porta :
Con Lei che non è nata eppure è morta
E mi ha lasciato il cuore senz’amore :
Eppure il cuore porta nel dolore :
Lasciando il cuore mio di porta in porta.


Canti Orfici, 1914




Le cœur ce soir me dit : tu ne sais pas ?
La rose-brune enchanteresse
Dorée d’une chevelure blonde :
Aux yeux brillants et bruns celle qui de grâce impériale
Enchantait la rosée
Fraîcheur des matins :
Et toi tu poursuivais dans l’air
La fraîche incarnation d’un rêve matinal :
Et elle se plaisait à vaguer quand le rêve
Et le parfum voilaient les étoiles
(Que tu aimais à regarder derrière les portails
Les étoiles les pâles nocturnes) :
Qui se plaisait à passe silencieuse
Et blanche comme un vol de colombes
Bien sûr est morte : tu ne sais pas ?
C’était la nuit
De foire de la perfide Babel
Saillant en faisceaux vers un ciel en fascines un paradis de flamme
En lubriques sifflets grotesques
Et tintinnabuler d’angéliques clochettes
Et cris et voix de prostituées
Et pantomimes d’Ophélie
Perlées par l’humble pleur des lampes électriques.

.................................................................................

Une chansonnette un peu vulgaire était morte
Elle m’avait laissé le cœur dans la douleur
Et moi je m’en allais en errant sans amour
En laissant accroché mon cœur de porte en porte :
Avec Elle qui n’est pas née est pourtant morte
Et m’a laissé le cœur abandonné d’amour :
Et cependant le cœur porte dans la douleur :
En laissant accroché mon cœur de porte en porte.


Traduction : Irène Gayraud et Christophe Mileschi, 2016




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