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Fern Hill - Dylan Thomas (1914-1953)

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Message  Gil Def Jeu 27 Juin 2024 - 12:06

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Fern Hill - Dylan Thomas (1914-1953) Usa16

Dylan THOMAS
1914-1953

Fern Hill - Dylan Thomas (1914-1953) Dylan-thomas



Fern Hill -  La colline aux fougères


Voice :  Anthony Hopkins




Now as I was young and easy under the apple boughs
About the lilting house and happy as the grass was green,
The night above the dingle starry,
Time let me hail and climb
Golden in the heydays of his eyes,
And honoured among wagons I was prince of the apple towns
And once below a time I lordly had the trees and leaves
Trail with daisies and barley
Down the rivers of the windfall light.

And as I was green and carefree, famous among the barns
About the happy yard and singing as the farm was home,
In the sun that is young once only,
Time let me play and be
Golden in the mercy of his means,
And green and golden I was huntsman and herdsman, the calves
Sang to my horn, the foxes on the hills barked clear and cold,
And the sabbath rang slowly
In the pebbles of the holy streams.

All the sun long it was running, it was lovely, the hay
Fields high as the house, the tunes from the chimneys, it was air
And playing, lovely and watery
And fire green as grass.
And nightly under the simple stars
As I rode to sleep the owls were bearing the farm away,
All the moon long I heard, blessed among stables, the nightjars
Flying with the ricks, and the horses
Flashing into the dark.

And then to awake, and the farm, like a wanderer white
With the dew, come back, the cock on his shoulder: it was all
Shining, it was Adam and maiden,
The sky gathered again
And the sun grew round that very day.
So it must have been after the birth of the simple light
In the first, spinning place, the spellbound horses walking warm
Out of the whinnying green stable
On to the fields of praise.

And honoured among foxes and pheasants by the gay house
Under the new made clouds and happy as the heart was long,
In the sun born over and over,
I ran my heedless ways,
My wishes raced through the house high hay
And nothing I cared, at my sky blue trades, that time allows
In all his tuneful turning so few and such morning songs
Before the children green and golden
Follow him out of grace,

Nothing I cared, in the lamb white days, that time would take me
Up to the swallow thronged loft by the shadow of my hand,
In the moon that is always rising,
Nor that riding to sleep
I should hear him fly with the high fields
And wake to the farm forever fled from the childless land.
Oh as I was young and easy in the mercy of his means,
Time held me green and dying
Though I sang in my chains like the sea.


"Death and Entrances", 1946




Alors j’allais jeune et souple sous les branches des pommiers
Près de la maison berçante et heureux comme l’herbe est verte,
La nuit au-dessus la vallée étoilée,
Le temps me laissait clamer et gravir    
Doré dans les beaux jours de ses yeux,
Et honoré parmi les chariots, j’étais prince des villes de pommes
Et, sous ce temps-là, seigneur des arbres et feuilles
Aux traînes d’orge et de marguerites
Je descendais les rivières de la lumière immature.

Alors j’étais vert et sans-souci, célébré parmi les granges,
Près de la cour heureuse et  je chantais dans cette ferme qui était ma maison
Dans le soleil qui n’est jeune qu’une fois,
Et le temps me laissait jouer et me
Dorer dans la grâce de ses pouvoirs,
Et vert et doré,  j’étais le Chasseur et le Berger et le troupeau
Répondait à mon cor et les renards sur les collines aboyaient leur cris froids et clairs      
Et le sabbat tintait lentement  
Sur les galets de la rivière sacrée.  

Et tout au long du soleil, il courait, délicieux, le foin
Haut comme la maison, les mélodies des cheminées, c’était l’air,      
C’était l’eau et leurs jeux  
Et le feu, vert comme herbe.
Et la nuit sous les simples étoiles
Tandis que je chevauchais vers le sommeil, les chouettes emportaient la ferme
Tout au long de  la lune, j’entendais, béni parmi les écuries, les engoulevents
S’envoler avec les querelles, et les chevaux
Ruer dans l’Obscur.

Et puis au réveil, la ferme, vagabonde blanchie de rosée
Revenait, le coq sur son épaule : c’était toute
Lumière, comme Adam et jeune vierge,
Le ciel se filait à nouveau
Et le soleil s'enroulait comme au premier jour.
C’était comme à la naissance de la simple lumière
Pendant le tissage du lieu originel, quand les chevaux ensorcelés sortaient encore chauds
De la verte écurie et hennissante écurie
Pour les champs de louanges..

Et honoré parmi les renards et les faisans près de la maison joyeuse,
sous les nuages  nouveaux et aussi heureux que le coeur était fort,
Dans le soleil nouveau-né
Je courais mes chemins sans-souci
Mes désirs lancés dans le foin aussi haut que la maison
Et je ne me préoccupais pas, dans mon commerce de bleu du ciel, de ce que le Temps n’accorde,
Dans son cycle mélodieux que si peu de ses chants matinaux
Avant que les enfants verts et dorés            
Ne le suivent dans sa chute hors de la Grâce,  

Et je ne me préoccupais pas, en ces jours blancs comme l’agneau,
De ce que le Temps m’emporterait dans ce grenier bondé
D’hirondelles à l’ombre de ma main,
Dans la lune toujours montante,
Ni que, galopant vers le sommeil,
Je l’entendrais voler par les champs
Et m’éveillerais dans une ferme à  jamais absente du Paradis de l’enfance
Oh et j’étais jeune alors et souple par la grâce de ses pouvoirs,
Et le Temps me piégeait, vert et mourant,  
Tandis que je chantais dans mes chaînes comme la mer.


Traduction : Alain Suied, 1991




Autres textes du même auteur :

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Deathes and Entrances - Morts et Entrées
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