Fern Hill - Dylan Thomas (1914-1953)
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Fern Hill - Dylan Thomas (1914-1953)
Fern Hill - La colline aux fougères
Voice : Anthony Hopkins
Now as I was young and easy under the apple boughs About the lilting house and happy as the grass was green, The night above the dingle starry, Time let me hail and climb Golden in the heydays of his eyes, And honoured among wagons I was prince of the apple towns And once below a time I lordly had the trees and leaves Trail with daisies and barley Down the rivers of the windfall light. And as I was green and carefree, famous among the barns About the happy yard and singing as the farm was home, In the sun that is young once only, Time let me play and be Golden in the mercy of his means, And green and golden I was huntsman and herdsman, the calves Sang to my horn, the foxes on the hills barked clear and cold, And the sabbath rang slowly In the pebbles of the holy streams. All the sun long it was running, it was lovely, the hay Fields high as the house, the tunes from the chimneys, it was air And playing, lovely and watery And fire green as grass. And nightly under the simple stars As I rode to sleep the owls were bearing the farm away, All the moon long I heard, blessed among stables, the nightjars Flying with the ricks, and the horses Flashing into the dark. And then to awake, and the farm, like a wanderer white With the dew, come back, the cock on his shoulder: it was all Shining, it was Adam and maiden, The sky gathered again And the sun grew round that very day. So it must have been after the birth of the simple light In the first, spinning place, the spellbound horses walking warm Out of the whinnying green stable On to the fields of praise. And honoured among foxes and pheasants by the gay house Under the new made clouds and happy as the heart was long, In the sun born over and over, I ran my heedless ways, My wishes raced through the house high hay And nothing I cared, at my sky blue trades, that time allows In all his tuneful turning so few and such morning songs Before the children green and golden Follow him out of grace, Nothing I cared, in the lamb white days, that time would take me Up to the swallow thronged loft by the shadow of my hand, In the moon that is always rising, Nor that riding to sleep I should hear him fly with the high fields And wake to the farm forever fled from the childless land. Oh as I was young and easy in the mercy of his means, Time held me green and dying Though I sang in my chains like the sea. "Death and Entrances", 1946 | Alors j’allais jeune et souple sous les branches des pommiers Près de la maison berçante et heureux comme l’herbe est verte, La nuit au-dessus la vallée étoilée, Le temps me laissait clamer et gravir Doré dans les beaux jours de ses yeux, Et honoré parmi les chariots, j’étais prince des villes de pommes Et, sous ce temps-là, seigneur des arbres et feuilles Aux traînes d’orge et de marguerites Je descendais les rivières de la lumière immature. Alors j’étais vert et sans-souci, célébré parmi les granges, Près de la cour heureuse et je chantais dans cette ferme qui était ma maison Dans le soleil qui n’est jeune qu’une fois, Et le temps me laissait jouer et me Dorer dans la grâce de ses pouvoirs, Et vert et doré, j’étais le Chasseur et le Berger et le troupeau Répondait à mon cor et les renards sur les collines aboyaient leur cris froids et clairs Et le sabbat tintait lentement Sur les galets de la rivière sacrée. Et tout au long du soleil, il courait, délicieux, le foin Haut comme la maison, les mélodies des cheminées, c’était l’air, C’était l’eau et leurs jeux Et le feu, vert comme herbe. Et la nuit sous les simples étoiles Tandis que je chevauchais vers le sommeil, les chouettes emportaient la ferme Tout au long de la lune, j’entendais, béni parmi les écuries, les engoulevents S’envoler avec les querelles, et les chevaux Ruer dans l’Obscur. Et puis au réveil, la ferme, vagabonde blanchie de rosée Revenait, le coq sur son épaule : c’était toute Lumière, comme Adam et jeune vierge, Le ciel se filait à nouveau Et le soleil s'enroulait comme au premier jour. C’était comme à la naissance de la simple lumière Pendant le tissage du lieu originel, quand les chevaux ensorcelés sortaient encore chauds De la verte écurie et hennissante écurie Pour les champs de louanges.. Et honoré parmi les renards et les faisans près de la maison joyeuse, sous les nuages nouveaux et aussi heureux que le coeur était fort, Dans le soleil nouveau-né Je courais mes chemins sans-souci Mes désirs lancés dans le foin aussi haut que la maison Et je ne me préoccupais pas, dans mon commerce de bleu du ciel, de ce que le Temps n’accorde, Dans son cycle mélodieux que si peu de ses chants matinaux Avant que les enfants verts et dorés Ne le suivent dans sa chute hors de la Grâce, Et je ne me préoccupais pas, en ces jours blancs comme l’agneau, De ce que le Temps m’emporterait dans ce grenier bondé D’hirondelles à l’ombre de ma main, Dans la lune toujours montante, Ni que, galopant vers le sommeil, Je l’entendrais voler par les champs Et m’éveillerais dans une ferme à jamais absente du Paradis de l’enfance Oh et j’étais jeune alors et souple par la grâce de ses pouvoirs, Et le Temps me piégeait, vert et mourant, Tandis que je chantais dans mes chaînes comme la mer. Traduction : Alain Suied, 1991 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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