Especially when the October wind - Dylan Thomas (1914-1953)
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Especially when the October wind - Dylan Thomas (1914-1953)
Especially when the October wind - Surtout quand le vent d’octobre
Voice : Dylan Thomas
Especially when the October wind With frosty fingers punishes my hair, Caught by the crabbing sun I walk on fire And cast a shadow crab upon the land, By the sea's side, hearing the noise of birds, Hearing the raven cough in winter sticks, My busy heart who shudders as she talks Sheds the syllabic blood and drains her words. Shut, too, in a tower of words, I mark On the horizon walking like the trees The wordy shapes of women, and the rows Of the star-gestured children in the park. Some let me make you of the vowelled beeches, Some of the oaken voices, from the roots Of many a thorny shire tell you notes, Some let me make you of the water's speeches. Behind a pot of ferns the wagging clock Tells me the hour's word, the neural meaning Flies on the shafted disk, declaims the morning And tells the windy weather in the cock. Some let me make you of the meadow's signs; The signal grass that tells me all I know Breaks with the wormy winter through the eye. Some let me tell you of the raven's sins. Especially when the October wind (Some let me make you of autumnal spells, The spider-tongued, and the loud hill of Wales) With fists of turnips punishes the land, Some let me make you of the heartless words. The heart is drained that, spelling in the scurry Of chemic blood, warned of the coming fury. By the sea's side hear the dark-vowelled birds. Magazine “The Listener", 1934 | Surtout quand le vent d’octobre Avec ses doigts de givre flagelle mes cheveux, Pris aux griffes du soleil je marche sur le feu Et jette sur la terre la griffe de mon ombre, Par le bord de mer, j’entends bruire les oiseaux, Et tousser le corbeau dans les ramées d’hiver, Mon cœur palpitant qui frissonne à ses paroles Epanche le sang des syllabes et draine ce qu’elle dit. Emmuré moi aussi dans une tour de mots, je trace Sur l’horizon qui marche comme les arbres Les profils verbeux de femmes et dans le parc Les files d’enfants aux gestes étoilés. Et ceux-là veulent que je vous fasse avec les voyelles des hêtres, Et ceux-là, avec les voix de chênes ; et des gloses Sur vous avec les racines de maintes provinces épineuses Et ceux-là veulent que je vous crée, avec les paroles de l’eau. Derrière un pot de fougère l’horloge qui balance Me dit le verbe de l’heure, le sens neural Volette sur le disque irradié, déclame le matin Et dit les vents à la girouette. Et ceux-là veulent que je vous fasse avec les signes des prés ; L’herbe insigne qui me dit tout ce que je sais Eclate avec l’hiver véreux au travers de l’œil Et ceux-là veulent que je vous conte les péchés du corbeau. Surtout quand le vent d’octobre (Ceux-là veulent que je vous fasse avec des sortilèges d’automne, A langues d’araignées et de tonnantes pentes galloises) Flagelle les terrains avec des poings de rave ; Et ceux-là veulent que je vous crée avec les mots sans cœur. Le cœur s’égoutte, lui qui épelle dans le galop Du sang chimique, ce qui sentait en lui gronder l’orage. Par le bord de la mer, écoute les noires voyelles des oiseaux. Traduction : Jean Simon, 2005 |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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