Besos - Gabriela Mistral (1889-1945)
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Besos - Gabriela Mistral (1889-1945)
Besos - Baisers
Voz : Angela Domas Tudezca
Voz : Angela Domas Tudezca
Hay besos que pronuncian por sí solos la sentencia de amor condenatoria, hay besos que se dan con la mirada hay besos que se dan con la memoria. Hay besos silenciosos, besos nobles hay besos enigmáticos, sinceros hay besos que se dan solo las almas hay besos por prohibidos, verdaderos. Hay besos que calcinan y que hieren, hay besos que arrebatan los sentidos, hay besos misteriosos que han dejado mil sueños errantes y perdidos. Hay besos problemáticos que encierran una clave que nadie ha descifrado, hay besos que engendran la tragedia cuantas rosas en broche han deshojado. Hay besos perfumados, besos tibios que palpitan en íntimos anhelos, hay besos que en los labios dejan huellas como un campo de sol entre dos hielos. Hay besos que parecen azucenas por sublimes, ingenuos y por puros, hay besos traicioneros y cobardes, hay besos maldecidos y perjuros. Judas besa a Jesús y deja impresa en su rostro de Dios, la felonía, mientras la Magdalena con sus besos fortifica piadosa su agonía. Desde entonces en los besos palpita el amor, la traición y los dolores, en las bodas humanas se parecen a la brisa que juega con las flores. Hay besos que producen desvaríos de amorosa pasión ardiente y loca, tú los conoces bien son besos míos inventados por mí, para tu boca. Besos de llama que en rastro impreso llevan los surcos de un amor vedado, besos de tempestad, salvajes besos que solo nuestros labios han probado. ¿Te acuerdas del primero…? Indefinible; cubrió tu faz de cárdenos sonrojos y en los espasmos de emoción terrible, llenáronse de lágrimas tus ojos. ¿Te acuerdas que una tarde en loco exceso te vi celoso imaginando agravios, te suspendí en mis brazos… vibró un beso, y qué viste después…? Sangre en mis labios. Yo te enseñé a besar: los besos fríos son de impasible corazón de roca, yo te enseñé a besar con besos míos inventados por mí, para tu boca. | Il y a des baisers qui prononcent d'eux-mêmes la sentence de l'amour condamnable, il y a des baisers qui se donnent avec le regard Il y a des baisers qui se donnent avec la mémoire. Il y a des baisers silencieux, des baisers nobles il y a des baisers énigmatiques, des baisers sincères il y a des baisers que seules les âmes se donnent il y a des baisers interdits, des baisers vrais. Il y a des baisers qui brûlent et blessent, il y a des baisers qui ravissent les sens, il y a des baisers mystérieux qui ont laissé mille rêves errants et perdus. Il y a des baisers problématiques qui renferment une clé que personne n'a déchiffrée, Il y a des baisers qui engendrent la tragédie. combien de roses en broche ont été effeuillées. Il y a des baisers parfumés, des baisers chauds qui palpitent de désirs intimes, il y a des baisers qui laissent des traces sur les lèvres comme un champ de soleil entre deux glaces. Il y a des baisers qui ressemblent à des lys parce qu'ils sont sublimes, naïfs et purs, il y a des baisers traîtres et lâches, il y a des baisers maudits et parjures. Judas embrasse Jésus et laisse imprimé sur son visage de Dieu, la félonie, tandis que la Madeleine par ses baisers fortifie pieusement son agonie. Depuis lors, dans les baisers, palpitent l'amour, la trahison et les douleurs, dans les mariages humains, ils ressemblent à la brise qui joue avec les fleurs. Il y a des baisers qui produisent des délires d'une passion amoureuse ardente et folle, tu les connais bien, ce sont mes baisers inventés par moi, pour ta bouche. Des baisers de flamme qui en traces imprimées portent les sillons d'un amour interdit, baisers de tempête, baisers sauvages que seules nos lèvres ont goûté. Te souviens-tu du premier... ? Indéfinissable ; Il a couvert ton visage de rougeurs cramoisies Et dans des spasmes d'émotion terrible, tes yeux se sont remplis de larmes. Te souviens-tu de cet après-midi de folie Je t'ai vu jaloux, imaginant des griefs, Je t'ai suspendu dans mes bras... un baiser a vibré, et qu'as-tu vu ensuite... ? Du sang sur mes lèvres. Je t'ai appris à embrasser : les baisers froids sont d'un cœur de pierre impassible, Je t'ai appris à embrasser avec des baisers à moi inventés par moi, pour ta bouche. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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