Al olmo viejo - Antonio Machado (1875-1939)
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Al olmo viejo - Antonio Machado (1875-1939)
Al olmo viejo - Au vieil orme
Voz : Antonio Oliver
Voz : Antonio Oliver
Al olmo viejo, hendido por el rayo y en su mitad podrido, con las lluvias de abril y el sol de mayo, algunas hojas nuevas le han salido. ¡El olmo centenario en la colina que lame el Duero! Un musgo amarillento le mancha la corteza blanquecina al tronco carcomido y polvoriento. No será, cual los álamos cantores que guardan el camino y la ribera, habitado de pardos ruiseñores. Ejército de hormigas en hilera va trepando por él, y en sus entrañas urden sus telas grises las arañas. Antes que te derribe, olmo del Duero, con su hacha el leñador, y el carpintero te convierta en melena de campana, lanza de carro o yugo de carreta; antes que rojo en el hogar, mañana, ardas de alguna mísera caseta, al borde de un camino; antes que te descuaje un torbellino y tronche el soplo de las sierras blancas; antes que el río hasta la mar te empuje por valles y barrancas, olmo, quiero anotar en mi cartera la gracia de tu rama verdecida. Mi corazón espera también, hacia la luz y hacia la vida, otro milagro de la primavera. Campos de Castilla, 1912 | Au vieil orme, fendu par la foudre et à moitié pourri, avec les pluies d'avril et le soleil de mai, de nouvelles feuilles ont poussé. L'orme centenaire sur la colline qui lèche le Douro ! Une mousse jaunâtre tache l'écorce blanchâtre sur le tronc pourri et poussiéreux. Il ne sera pas, comme les peupliers chanteurs qui gardent le chemin et la rive, habité par des rossignols bruns. Une armée de fourmis en rangs Y grimpent en rangs, et dans ses entrailles Les araignées tissent leurs toiles grises. Avant que ne t'abatte, orme du Douro, avec sa hache, le bûcheron et que le charpentier Ne te transforme en charpente de clocher, en lance de char ou en joug de charrette ; Avant de rougir dans l'âtre, demain, foyer de quelque misérable hutte, au bord de la route ; avant qu'un tourbillon ne te mette en pièces et que le souffle des montagnes blanches ne t'abatte ; avant que le fleuve vers la mer ne te pousse à travers les vallées et les ravins, orme, je veux écrire dans mon portefeuille la grâce de ta branche verte. Mon cœur attend vers la lumière et vers la vie, un autre miracle du printemps. Traduction : --- |
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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def- Admin
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