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Caminos - Antonio Machado (1875-1939)

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Caminos - Antonio Machado (1875-1939) Empty Caminos - Antonio Machado (1875-1939)

Message  Gil Def Mar 11 Juin 2024 - 11:48

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Caminos - Antonio Machado (1875-1939) Espagn16

Antonio MACHADO
1875-1939

Caminos - Antonio Machado (1875-1939) Machad11



Caminos - Chemins


Voz : Antonio Oliver




De la ciudad moruna
tras las murallas viejas,
yo contemplo la tarde silenciosa,
a solas con mi sombra y con mi pena.

El río va corriendo,
entre sombrías huertas
y grises olivares,
por los alegres campos de Baeza

Tienen las vides pámpanos dorados
sobre las rojas cepas.
Guadalquivir, como un alfanje roto
y disperso, reluce y espejea.

Lejos, los montes duermen
envueltos en la niebla,
niebla de otoño, maternal; descansan
las rudas moles de su ser de piedra
en esta tibia tarde de noviembre,
tarde piadosa, cárdena y violeta.

El viento ha sacudido
los mustios olmos de la carretera,
levantando en rosados torbellinos
el polvo de la tierra.
La luna está subiendo
amoratada, jadeante y llena.

Los caminitos blancos
se cruzan y se alejan,
buscando los dispersos caseríos
del valle y de la sierra.
Caminos de los campos...
¡Ay, ya, no puedo caminar con ella!






De la ville maure
derrière les vieux murs,
je contemple l'après-midi silencieux,
seul avec mon ombre et mon chagrin.

La rivière coule
entre les vergers ombragés
et des oliviers gris,
à travers les champs joyeux de Baeza

Les vignes ont des grappes de branches dorées
sur les ceps rouges.
Le Guadalquivir, comme brisé
et dispersé, brille et se reflète.

Au loin, les montagnes dorment
enveloppées de brume,
brume d'automne, maternelle ; reposent
les masses rugueuses de leur être de pierre
en cette chaude après-midi de novembre,
pieux après-midi, mauve et pourpre.

Le vent a secoué
les ormes flétris de la route,
soulevant en tourbillons roses
la poussière de la terre.
La lune se lève
meurtrie, haletante et pleine.

Les petites routes blanches
se croisent et s'éloignent,
à la recherche des hameaux dispersés
de la vallée et des montagnes.
Chemins des champs...
Oh, maintenant, je ne peux plus marcher avec elle !


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Al olmo viejo - Au vieil orme
Anoche cuando dormia - La nuit dernière, alors que je dormais
Caminante no hay caminante - Passant, il n'y a pas de chemin
Campos de Soria VIII - Terres de Soria VIII
Del pasado efimero - Du passé éphémère
El crimen fue en Grenada - Il y eut crime à Grenade
En estos campos de la tierra mía - Dans ces campagnes de mon pays
He andado muchos caminos - J'ai connu beaucoup de chemins
La copla andaluza - La copla andalouse
La primavera - Le printemps
La primavera besaba - Le printemps doucement
Orillas del Duero - Rives du Douro
Recuerdo infantil - Souvenir d'enfance
Recuerdos - Souvenirs
Retrato - Portrait
Sol de invierno - Soleil d'hiver
Une noche de verano - Une nuit d'été
Yo voy soñando caminos - Je rêve de chemins






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La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
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