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La aurora - Federico Garcia Lorca (1898-1936)

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Message  Gil Def Lun 22 Juil - 17:01

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Federico GARCIA LORCA
1898-1936

La aurora - Federico Garcia Lorca (1898-1936) Garcia13





La aurora - L’aurore  


Voz : Luigi Maria Corsanico




La aurora de Nueva York tiene
cuatro columnas de cieno
y un huracán de negras palomas
que chapotean las aguas podridas.
La aurora de Nueva York gime
por las inmensas escaleras
buscando entre las aristas
nardos de angustia dibujada.
La aurora llega y nadie la recibe en su boca
porque allí no hay mañana ni esperanza posible:
A veces las monedas en enjambres furiosos
taladran y devoran abandonados niños.
Los primeros que salen comprenden con sus huesos
que no habrá paraíso ni amores deshojados:
saben que van al cieno de números y leyes,
a los juegos sin arte, a sudores sin fruto.
La luz es sepultada por cadenas y ruidos
en impúdico reto de ciencia sin raíces.
Por los barrios hay gentes que vacilan insomnes
como recién salidas de un naufragio de sangre.


"Poeta en Nueva York", 1940




L’aurore de New York
a quatre colonnes de vase
et un ouragan de noires colombes
qui barbotent dans l’eau pourrie.
L’aurore de New York gémit
dans les immenses escaliers,
cherchant parmi les angles vifs
les nards de l’angoisse dessinée.
L’aurore vient et nul ne la reçoit dans sa bouche
parce qu’il n’y a là ni matin ni possible espérance.
Parfois les pièces de monnaie en essaims furieux
percent et dévorent des enfants abandonnés.
Les premiers qui sortent comprennent dans leurs os
qu’il n’y aura ni paradis ni amours effeuillés;
ils savent qu’ils vont à la fange des nombres et des lois,
aux jeux sans art, aux sueurs sans fruit.
La lumière est ensevelie sous les chaînes et les bruits
en un défi impudique de science sans racines.
Il y a par les faubourgs des gens qui titubent d’insomnie
comme s’ils venaient de sortir d’un naufrage de sang.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Alba - Aube
Amor de mis entrañas, viva muerte - Amour de mes entrailles, mort vivante
Casida de los ramos - Casida des branches
Canción del jinete - Chanson de cavalier
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La guittara - La guitare
Llanto por Ignacio Sánchez Mejías - Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías
Lluvia - Pluie
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Noche del amor insomne - Nuit de l'amour insomnieux
Pequeño vals vienés - Petite valse viennoise
Prendimiento de Antoñito el Camborio - Capture d’Antoñito el Camborio
Romance de la Luna, Luna - Romance de la lune
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Soneto de la dulce queja - Sonnet de la douce plainte
Sorpresa - Surprise
Vals de la ramas - Valse dans les branches






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Gil Def
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