COUPS DE COEUR POETIQUES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-29%
Le deal à ne pas rater :
Pack Smartphone Google Pixel 8a 5G 128 Go + Ecouteurs Google Pixel
469 € 659 €
Voir le deal

Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998)

Aller en bas

Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) Empty Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998)

Message  Gil Def Ven 31 Mai 2024 - 9:00

  Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) 989837  Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) 989837  Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) 989837  


Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) Mexiqu12

Octavio PAZ
1914-1998

Bajo tu clara sombra - Octavio Paz (1914-1998) Paz_oc11



Bajo tu clara sombra - Sous ton ombre légère


Voz : Tomás Galindo.




Un cuerpo, un cuerpo solo, un solo cuerpo
un cuerpo como día derramado
y noche devorada;
la luz de unos cabellos
que no apaciguan nunca
la sombra de mi tacto;
una garganta, un vientre que amanece
como el mar que se enciende
cuando toca la frente de la aurora;
unos tobillos, puentes del verano;
unos muslos nocturnos que se hunden
en la música verde de la tarde;
un pecho que se alza
y arrasa las espumas;
un cuello, solo un cuello,
unas manos tan solo,
unas palabras lentas que descienden
como arena caída en otra arena….

Esto que se me escapa,
agua y delicia obscura,
mar naciendo o muriendo;
estos labios y dientes,
estos ojos hambrientos,
me desnudan de mí
y su furiosa gracia me levanta
hasta los quietos cielos
donde vibra el instante;
la cima de los besos,
la plenitud del mundo y de sus formas.






Un corps, un corps seul, un seul corps
un corps comme le jour versé
et la nuit dévorée ;
la lumière des cheveux
qui n'apaisent jamais
l'ombre de mon toucher ;
une gorge, un ventre qui se lève
comme la mer qui s'illumine
quand elle touche le front de l'aube ;
des chevilles, ponts d'été ;
des cuisses de nuit qui s'enfoncent
dans la musique verte du soir ;
un sein qui se lève
et balaie l'écume ;
un cou, juste un cou,
des mains si seules,
des mots lents qui descendent
comme du sable tombé dans un autre sable....

Ceci qui m'échappe,
l'eau et les délices sombres,
mer née ou mourante ;
ces lèvres et ces dents,
ces yeux affamés,
me dépouillent de moi-même
et leur grâce furieuse m'élève
vers les cieux immobiles
où vibre l'instant ;
le sommet des baisers,
la plénitude du monde et de ses formes.


Traduction : ---




Autres textes du même auteur :

Antes del comienzo - Avant le commencement
Como quien oye llover - Comme quelqu'un qui entend la pluie
El pájaro - L'oiseau
Himno entre ruinas - Hymne entre les ruines
Hoy recuerdo a los muertos de mi casa - Aujourd'hui je me souviens des morts dans ma maison
La calle - La rue
La rama - La branche
La vida scincilla - La vie simple
Monólogo - Monologue
Niña - Fillette
Noche de verano - Nuit d'été
Primero de enero - Premier janvier
Tus ojos - Tes yeux
Viento - Le vent






_________________
La poésie, c'est les paroles éparses du réel (Octavio Paz)
Gil Def
Gil Def
Admin

Masculin
Nombre de messages : 6861
Age : 75
Localisation : Nord de la France
Date d'inscription : 16/11/2007

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum