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Casa Sul Mare - Eugenio Montale (1896-1981)

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Casa Sul Mare - Eugenio Montale (1896-1981) Empty Casa Sul Mare - Eugenio Montale (1896-1981)

Message  Gil Def Sam 15 Juin - 20:16

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Casa Sul Mare - Eugenio Montale (1896-1981) Italie12

Eugenio MONTALE
1896-1981

Casa Sul Mare - Eugenio Montale (1896-1981) Eugenio_montale



Casa Sul Mare - Maison en bord de mer


Voce : ---




ll viaggio finisce qui:
nelle cure meschine che dividono
l'anima che non sa più dare un grido.
Ora i minuti sono eguali e fissi
come i giri di ruota della pompa.
Un giro: un salir d'acqua che rimbomba.
Un altro, altr'acqua, a tratti un cigolio.

Il viaggio finisce a questa spiaggia
che tentano gli assidui e lenti flussi.
Nulla disvela se non pigri fumi
la marina che tramano di conche
i soffi leni: ed è raro che appaia
nella bonaccia muta
tra l'isole dell'aria migrabonde
la Corsica dorsuta o la Capraia.

Tu chiedi se così tutto vanisce
in questa poca nebbia di memorie;
se nell'ora che torpe o nel sospiro
del frangente si compie ogni destino.
Vorrei dirti che no, che ti s'appressa
l'ora che passerai di là dal tempo;
forse solo chi vuole s'infinita,
e questo tu potrai, chissà, non io.
Penso che per i più non sia salvezza,
ma taluno sovverta ogni disegno,
passi il varco, qual volle si ritrovi.
Vorrei prima di cedere segnarti
codesta via di fuga
labile come nei sommossi campi
del mare spuma o ruga.
Ti dono anche l'avara mia speranza.
A' nuovi giorni, stanco, non so crescerla:
l'offro in pegno al tuo fato, che ti scampi.

Il cammino finisce a queste prode
che rode la marea col moto alterno.
Il tuo cuore vicino che non m'ode
salpa già forse per l'eterno.


Ossi di seppia, 1925




Le voyage se termine ici :
dans les petits soucis qui divisent
l'âme qui ne sait plus crier.
Maintenant les minutes sont égales et fixes
comme les tours de la roue de la pompe.
Un tour : un jet d’eau retentissant.
Un autre, plus d'eau, parfois un craquement.

Le voyage se termine sur cette plage
qui tentent les flux assidus et lents.
Il ne révèle rien d'autre que des fumées paresseuses
la marina qui tisse avec des écluses
les respirations douces : et il est rare qu'il apparaisse
dans le calme silencieux
parmi les îles d'air migratoire
la douce Corse ou la Capraia.

Tu demandes si tout disparaît comme ça
dans ce petit brouillard de souvenirs ;
que ce soit à l'heure tortueuse ou dans le soupir
chaque destin s’accomplit au moment opportun.
Je voudrais te dire que non, qu'il s'approche de toi
l'heure que tu passeras au-delà du temps ;
peut-être que seuls ceux qui le veulent sont infinis,
et tu pourras le faire, qui sait, pas moi.
Je pense que pour la plupart, ce n'est pas le salut,
mais quelqu'un renverse tous les plans,
passer l'écart, celui qui voulait se retrouve.
Avant de céder, je voudrais te faire remarquer
cette issue de secours
labile comme dans les champs troublés
de l'écume de mer ou des rides.
Je te donne aussi mon avare espoir.
Dans les nouveaux jours, fatigué, je ne sais pas l'élever :
Je l'offre en gage de ton sort, afin que tu puisses t'échapper.

Le chemin se termine à ces pentes
que ronge la marée avec un mouvement alterné.
Ton cœur proche qui ne m'entend pas
il embarque peut-être déjà pour l'éternité.


Traduction : ---




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Gli uomini che si voltano - Les hommes qui se détournent
Gloria del disteso mezzogiorno - Midi
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Non rifugiarti nell'ombra - Ne te féfugie pas à l'ombre
Piove - Il pleut
Riviere - Rivage de mon pays
Spesso il male di vivere - Souvent le mal de vivre





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