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La bufera - Eugenio Montale (1896-1981)

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Message  Gil Def Sam 8 Juin - 13:07

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Eugenio MONTALE
1896-1981

La bufera - Eugenio Montale (1896-1981) Eugenio_montale



La bufera - La bourrasque


Voce : Francesco Palmieri




La bufera che sgronda sulle foglie
dure della magnolia i lunghi tuoni
marzolini e la grandine,

(i suoni di cristallo nel tuo nido
notturno ti sorprendono, dell'oro
che s'è spento sui mogani, sul taglio
dei libri rilegati, brucia ancora
una grana di zucchero nel guscio
delle tue palpebre)

il lampo che candisce
alberi e muro e li sorprende in quella
eternità d'istante – marmo manna
e distruzione – ch'entro te scolpita
porti per tua condanna e che ti lega
più che l'amore a me, strana sorella, –
e poi lo schianto rude, i sistri, il fremere
dei tamburelli sulla fossa fuia,
lo scalpicciare del fandango, e sopra
qualche gesto che annaspa…

Come quando
ti rivolgesti e con la mano, sgombra
la fronte dalla nube dei capelli,

mi salutasti – per entrar nel buio.


La Bufera e altro, 1956




La bourrasque qui fait ruissellement aux feuilles
dures du magnolier les longs coups de tonnerre
printanier et la grêle,

(Les sons cristallins dans ton lit nocturne
te surprennent, d’un or
qui s’éteignit aux acajous, aux tranches
des reliures, il brûle encor
un grain de sucre aux coquilles
de tes paupières)

Et l’éclair dont la blancheur
confit arbres et murs et les surprend en leur
éternité d’instant – et le marbre et la manne
et la destruction – ce que gravé en toi
tu portes pour ta peine et qui te tient liée
plus que l’amour à moi, ô mon étrange sœur, -
et puis le rude éclatement ! et les sistres ! le tremblement
des tambourins sur une fosse accapareuse,
Piétinement du fandango, et par-dessus
quelque mouvement qui tâtonne...

Comme quand
tu te retournas et des mains, dégageas
Ton front de la nuée de tes cheveux,

et tu me saluas – pour entrer dans le noir.


Traduction :  Pierre Jean Jouve, 1964




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Sarcofaghi - Sarcophage
Spesso il male di vivere - Souvent le mal de vivre





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Gil Def
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